Coercition induit pouvoir....
Extrait d'une analyse, sous les temps médiévaux, de la place des paysans dans la société. En bas, le lien de l'article à propos du livre et de son auteur, l'historien Mathieu Arnoux.
Extrait
"Un non-dit tenace dans une bonne partie de la littérature d'histoire économique consiste à faire l'impasse sur la question, comme si le travail paysan était une donnée "naturelle" à l'instar de celui des bêtes de trait : la croissance du nombre d'individus suffit à expliquer la hausse de la quantité de labeur. Dans une version plus articulée, disponible sous des formes idéologiquement opposées, l'augmentation de la quantité de travail est une réponse naturelle à un ensemble d'incitations, dont la violence seigneuriale et la pression fiscale sont les plus souvent évoquées. Il est rare que ceux qui font une telle hypothèse s'interrogent sur l'éloge du travail forcé et de la coercition qui en est le fondement théorique implicite. La proposition qui est faite ici est que l'augmentation de l'offre de travail résulta d'une décision volontaire et collective des acteurs dont on peut reconstituer le contexte et explorer les motivations. L'hypothèse n'est pas nouvelle (...) : sous la dénomination de "révolution industrieuse", elle a été popularisée (...) pour caractériser l'évolution du Japon avant l'ère Meiji, puis (...) pour décrire la croissance économique des Pays-Bas avant la révolution industrielle."
Le Temps des laboureurs, page 13
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