lundi 9 mai 2016

Les poèmes de Béatrice Douvre ♣♣♣ L'émission d'hier, sur Maurice Genevoix ♣♣♣ Thomas Merton



Lien poésie concernant Béatrice Douvre, morte en fait en 1997 :

http://pierresel.typepad.fr/la-pierre-et-le-sel/2011/09/b%C3%A9atrice-douvre-linvisible-est-un-miracle.html 


Je trouve compliqués les quelques autres textes lus sur ce blog parce que je ne comprends pas toujours sa langue pour dire les choses. À ce propos, j'en reviens encore à Bachelard, qui a cité quelques poèmes à côté desquels je serais passée, s'il n'avait ouvert pour ses lecteurs  pouvant éventuellement être désarçonnés face à certains textes, leur sens.

♣♣♣

"Après ses ouvrages de guerre, Maurice Genevoix élabore une poétique qui réfère, pour une grande part, au désir de nature, qui n’est ici, ni une nostalgie ni une régression, mais, au contraire, une émancipation nécessaire à des personnages qui cherchent leur liberté dans une vie digne." 

Ces quelques lignes sont claires, surtout après l'écoute d'un extrait de récit de guerre de Maurice Genevoix, qui a témoigné pour ses camarades laissés pour compte, comme pour réparer, tenter de faire se cicatriser, pour leur repos dans l'au-delà, les blessures morales qu'avaient causées les offenses criminelles qu'ils  avaient endurées chaque jour : ils étaient sous alimentés, et leurs vies, aux yeux de la bourgeoisie cossue qui les faisait se battre pour défendre ses propres intérêts ne valaient rien pour elle. Ils "crevaient" après une vie dans les tranchées tout à fait indigne. Maurice Genevoix a-t-il remis en cause les valeurs de la civilisation dans laquelle il baignait, une fois rentré chez lui ? Je le pense à la lecture de ces quelques mots : ... "émancipation nécessaire à des personnages qui cherchent leur liberté dans une vie digne."

Durant l'émission j'ai entendu souvent le mot "sacrifice", ces hommes nous dit-on se sont sacrifiés pour le pays. Mystère qui s'épaissit quand on se rend compte que l'on a pratiquement perdu aujourd'hui la notion de pays.... au profit d'autres, plus terre à terre, comme la soumission aux lois du Marché, qui passe notamment par la perte de  droits de beaucoup de gens vulnérables.

Le sens du devoir guidait ces hommes, mais peu à peu ils se sont dit "faire preuve de sens du devoir, d'accord, mais envers qui ? quelles sont ces ombres que nous servons ?" À mon sens, elles étaient celles de nantis. Se sacrifier, l'ont-ils vraiment voulu ? Ne serait-il pas plus juste de penser que ces hommes ont plutôt été "suicidés" en quelque sorte ?  

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Un auteur parfaitement compréhensible.... et de plus, sublime. C'est ici : 

http://jubilatedeo.hautetfort.com/archive/2013/12/15/morceaux-choisis-3-thomas-merton-5247491.html




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