"Le dernier Beauvois serait-il plus la peinture d’une autopsie que le récit d’un meurtre et la résolution de l’affaire qui s’y rapporte ?"
Je réponds oui à cette question quant à moi. J'y ai vu une série de portraits assez intimes par le biais d'évènements plus ou moins importants du quotidien d'une équipe de policiers. Tandis qu'ils s'impliquent peu à peu dans une enquête de routine au départ, on traverse la réalité de cette "vraie vie", comme ils l'appellent, dans toute sa crudité. Dans ce contexte, le jeune nouveau garde pourtant beaucoup d'ardeur à la tâche. Le petit Lieutenant, un peu cow-boy, finit par courir seul au-devant du danger. Le ton n'est pourtant pas à la dérision, plutôt à la gravité. Plus question d'enquêter en douce, de ménager ses forces, comme du temps des bonnes vieilles enquêtes de Simenon ; la société étant beaucoup plus stratifiée, difficile de savoir où l'on met les pieds. Impossible d'imaginer une Miss Marple dans la jungle où sont confinés les SDF, l'heure est grave en somme. Et pour bien nous le faire sentir, Xavier Beauvois ne ménage pas non plus son apprenti héros. C'est cher payé le séjour à Paris.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire