Larmes du ciel
Il pleut le jour, la nuit, le soir et le matin,
Il pleut toute la mer dans une seule averse…
Il pleut devant nos yeux, comme si le destin
Voulait laver le sol du sang que l’homme y verse…
L’eau descend des sommets avec des bonds fougueux
Et les rugissements d’un animal sauvage ;
Le ciel immense est noir comme le pain des gueux,
Et lourd comme à nos fronts le joug de l’esclavage.
L’ennui du flot qui tombe écrase mon cerveau…
Mais comme avec amour je bénirais la pluie
Si, dans le monde en feu malgré le renouveau,
Je voyais ce déluge éteindre l’incendie !
Extrait de "Les sanglots étouffés"
Eugène BIZEAU
La poésie du côté de Tours, sur ce site
dimanche 2 novembre 2008
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