"Il est peu de dire que cette publication est précieuse, sans prix, au sens propre du mot, tant l'écriture de ce poète est très à part dans le concert contemporain. Comme nul autre, il sait rendre névralgique la syntaxe d'un poème. Elle se fait illico saisissante, palpitante, comme échappant du corps de ce texte que tout prédestine dans l'histoire de la poésie à être embaumé, à la façon dont Artaud annonçait dans Le Pèse-Nerfs : «La Grille est un moment terrible pour la sensibilité, la matière.»
Il ne restait qu'une lampe ouverte
qu'une main allumée dans un quart de ciel
Fenêtres fermées Vie retenue
au bout des lèvres
Nonchalance des fumeurs
Romance âcre albums somnambules carnets injustes
Il menait ce geste par le poing
Tressaillant incarnat Nous sommes
Je suis de ce nerf De lueur et de douleur
Comme un bonheur ne vient jamais seul (et même deux), les éditions Hauts-Fonds annoncent deux autres belles promesses en un nom brandi pour le printemps 2009 avec la publication de deux titres de Guy Cabanel.
Scandaleusement ignoré par les censément notoires collections de poche des éditeurs de la place, ce poète fut tenu, au même titre que Gracq, Mandiargues, Mansour, Blanchard, Duprey, Luca, dans les années 70-80, comme une voix majeure et singulière.
Mais on y reviendra en temps voulu, comme au premier temps : «Un oiseau qui se pose en vaut cent qui s'envolent» (Supervielle).
Les Hauts-Fonds, pour toute information, écrire au 22 de la rue Kérivin, 29200 Brest (mais on peut commander les ouvrages en librairie) :
CruciFiction, d'Alain Le Saux, 12 euros (100 p.)".
On achève bien Auden – de l'interprétation à la traduction, de Jean-Yves Le Disez, 8 euros (24 p.). Media Part
jeudi 27 novembre 2008
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