... Parmi ces masques - comme dans les cultures dites « primitives » -, priment ceux d’animaux, comme si la parole humaine devait, pour tenter de se saisir elle-même, revenir « en arrière », dans l’animalité du cri qui la précède et en vérité la porte au monde. Depuis le tout début de Parafe jusqu’à Codex et au-delà Les animaux industrieux (ensemble à paraître ), c’est la figure de l’auteur en chasseur de soi, de l’autre en soi (infiniment démultiplié), qui domine. Le propre de l’homme, pourrait-on dire après la lecture de ces poèmes, semble être l’animal, l’animal tu en l’homme. Non pas l’animal battu et humilié tel qu’il apparaît dans la littérature depuis Kafka , cette image de l’homme inférieur et de la victime d’une violence collective, mais l’animal comme vérité d’un être en chemin vers la parole. La chasse débute ainsi :
Je tiens le fil j’ai le nez sur la piste
la traque est engagée. A vrai dire
Je suis depuis longtemps sur la trace,
ma voix me tire vers l’avant
J’entends déjà dans le fourré le souffle
régulier des fauves,
& comme sur le papier la main & l’œil suivent
la ligne des signes, je vais - je finirai par
me surprendre et m’entendre
http://www.larevuedesressources.org:80/spip.php?article1046
Cette voix, qui perle et qui filtre
Dans mon fonds le plus ténébreux,
Me remplit comme un vers nombreux
Et me réjouit comme un philtre.
http://wheatoncollege.edu/Academic/academicdept/French/ViveVoix/Resources/chat.html
dimanche 21 décembre 2008
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire