« Le laurier-tin s'illumine de corymbes de fleurs blanc rosé, selon un calendrier qui nous échappe un brin, mais dont on a fini par deviner qu'il ne se comptait pas sur les douze mois d'une année, mais sur un cycle irrégulier et plus long. Certains millésimes, il lui arrive de ne pas fleurir pour le faire en plein hiver la saison suivante et recommencer immédiatement après, en plein été, les premières fleurs pas encore montées en graine. Voici une plante déboussolée par un phénomène étrange dont on ne se souvient pas l'avoir observé il y a une trentaine d'années. On ne l'en aime que davantage, d'autant que ce bel indiscipliné a réussi à envahir balcons, terrasses, jardins, solitaire ou en haie, libre ou taillé, sans jamais devenir commun et provoquer le dédain dont tant de ses "collègues" souffrent désormais. »
Le Monde
samedi 13 décembre 2008
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