L'élue de Phil est la vieille compagne qu'il a laissée dans la ferme ; sa chouchoute, nous l'avons compris, est Zébra, et sa pierre angulaire, Lulu. Mais il comprend que la nature du chat est celle de tout mammifère ; lui-même pour se nourrir n'hésite pas à ingurgiter des fleurs qui n'auraient demandé qu'à poursuivre un peu le processus, donner des graines ou avoir le temps de se perpétuer : en cela elles ont tant d'imagination ! Entre mammifères on se mange, il arrive qu'entre végétaux on s'étouffe... la vie et la mort, toujours ensemble, liées. Mais l'affectif étant ce qu'il est et la morale ce qu'elle est... il y avait des codes, des limites, souvent instinctives chez les animaux à quatre pattes, à ne pas dépasser méditait Phil... sauf peut-être chez les chats qui, à l'instar des bipèdes pouvaient, à ce qu'il lui avait semblé, tuer pour le plaisir. Cependant, si Zébra incarnait la fragilité, le chat Lulu l'incarnait aussi désormais, après son expérience que l'on pouvait toujours trouver prédateur plus vorace que soi. Aussi face à ce changement radical du chat, dépris de lui à souhait qui plus est, Phil s'efforçait-il de se mettre en bonne disposition à l'égard de Lulu, en train de brouter un peu d'herbe tandis qu'il tente de donner quelques explications philosophiques à Zébra qui vient de lui poser une question à propos du statut véritable de Crasscoa :
vendredi 2 octobre 2015
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