Mishki, l'ancien apatride, je l'ai entendu hier pour la première fois dans l'émission Sur les docks, il a posé sa voix en passant par le rap.
Un jour m'étant hasardée à écouter un rap j'ai entendu quelque chose du genre "espèce de gogol, t'as peur qu'on te vole"... pas convaincant du tout et même carrément navrant, mais je sais qu'il y en a d'autres, exempts de violence verbale, et que Victor Hugo qui aimait faire chanter les mots apprécierait beaucoup je pense. Il y a donc rap et rap.... un univers où pour les uns la déclamation d'un texte procède d'un défoulement basique : la personne se vide de sa colère, où, chez d'autres, le texte est poétique : j'y entends s'exprimer une âme et un esprit qui ont pris de la hauteur, on n'est plus dans le simple défoulement, il a été dépassé : si le rappeur s'est défoulé il a néanmoins pu communiquer quelque chose qui touche positivement celui qui écoute le texte, l'écouteur pourra le faire sien, le dire à son tour pour le meilleur de lui-même, et évoluer, l'être humain étant toujours prêt à évoluer si l'occasion lui en est donnée. Parlant de poésie, il y a alors retentissement selon le sens que lui accorde Bachelard dans Poétique de l'espace.
Le rappeur de l'Est que j'ai entendu dans l'émission Sur les Docks hier après-midi m'a beaucoup touchée (un rappeur qui roule les "r", venant de l'Est). C'est ici :
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