mercredi 22 avril 2009
Juan Rulfo
"Le livre est ainsi construit, le lecteur passe, de Juan vivant (le réel) aux fantômes des morts (pas zombies du tout), qui lui parlent, l‘entourent, le soignent. Ce n’est pas un rêve éveillé car des indices, des objets, des petits faits vrais sont semés çà et là : (le mulet d’Abundio, la tasse de café à son réveil, le quinquet posé près de lui, le lit en bambou, les vêtements de la jeune femme posés sur la chaise). Le lecteur s’engage, mal à l’aise dans l’irrationnel avec des tendances à revenir sur quelques pages s’il est cartésien. A-t-on mal lu ? mal compris ? et puis on continue, on ne recule plus, embarqué, avec des noms, des rumeurs, des voix de personnages qui passent, repassent. Sont-ils réels ? Vivants ? Les échos de dialogues murmurés, dans les maisons ou depuis d’anciennes tombes, les plaintes d’un ancien pendu dans la pièce où Juan s’est endormi sur le sol, du couple incestueux dans le galetas au-dessus de sa tête…mais lorsque Juan s’éveille, il voit le ciel à travers la toiture ! Le lecteur retombe dans la réalité immédiate. Je ne dévoile pas la suite du passage, lisez ce livre !"
http://aviquesnel.free.fr/Direlire/rulfo_pedro%20paramo.html
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