J’étais curieuse de voir enfin Bienvenue chez les cht’is, même si je m’attendais au pire, d'après de nombreux commentaires qui se voulaient élogieux autour de ce film. Y est traduit bien sûr, surtout par le biais de l’épouse dépressive du sudiste muté dans le Nord et de ses amis, le complexe de supériorité des gens du sud de la France par rapport à ceux du nord. Complexe de supériorité qui évoque l’observation de Victor Hugo dans Les Misérables (même s'il n'y a pas pas d'histoire de coucheries dans ce film) : des étudiants du sud abusent de la confiance de quelque "pauvre fille" de Paris ou du nord, "l’engrossent" parfois, puis disparaissent. Ils sont en fait retournés au pays où ils épouseront la fille d’un notable du coin. Il y a quelque chose de cela dans ce film à cause de l'image du nordiste que véhicule les protagonistes apprenant le départ du mari ou ami dans le Nord. Cette image du nordiste chez l’épouse dépressive est tellement négative qu'elle révèle au bout d'un certain temps, à force d'insistance, un petit fond mitigé de fascisme à dire vrai, comme un relent d'ego hypertrophié, mais pour le coup et c’est ce qui m’a surprise, on sent une lutte diffuse contre ce complexe de supériorité qui, si elle n’est peut-être pas menée à son terme, a tenté quelque chose on dirait, de façon plus ou moins consciente. Le film n’est donc pas si léger qu’il n’y paraît. Le coup de la doudoune, l’aspect BD du film, j’ai beaucoup aimé et les gags m’ont fait rire autant que les Laurel et Hardy de ma jeunesse, c’est-à-dire aux larmes. Je ne me serais pas crue aussi "bon public".
Restons dans l'ambiance avec cette vidéo de Laurel et Hardy :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire