Les écrits de Dostoïevski sont ancrés dans une réalité plus que difficile. Sa foi a quelque chose d’intéressant : Dieu n’étant pas punitif, le sort qui s’acharne sur les hommes ainsi que sur les animaux (car Dostoïevski s’intéresse aussi à eux dans les Récits de la Maison des morts), n’est pas de son fait. Pour parler des criminels, il emploie les mots "vanité" parce qu'ils ne résistent pas à leurs égoïsmes et "enfants", ce qui induit une certaine faiblesse de leur part. C’est un Dieu qui navigue dans des éléments hostiles, donc "ici bas", il revient aux hommes de faire en sorte que ça change. Dieu, me semble-t-il, représente uniquement pour Dostoïevski un ailleurs, le havre de paix que des terriens comme lui s’échinent patiemment à mériter. En ce qui concerne ceux qu'il nomme "les fous", il évacue si j'ose dire, comme s' il se sentait débordé par la question. Tellement fragiles ces "fous" que c'en est trop pesant sans doute pour un écrivain qui a déjà fort à faire avec "ses camarades" les forçats.
mardi 12 octobre 2010
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