Dans L'imposture de Bernanos, l'auteur veut faire ressentir au lecteur la gravité de l'escroquerie morale. Les conséquences en sont le désespoir qui se répercute sur les êtres vulnérables comme Pernichon, et indirectement sur la jeune fille dont s'occupait la victime de l'agression de Cénabre. L'abbé Chevance meurt sans avoir pu lui communiquer le pardon, c'est pourquoi aux derniers instants de sa vie, il offre une telle image de désespoir à cette jeune fille qui n'a pas les éléments, on dirait aujourd'hui les tenants et les aboutissants, pour comprendre l'attitude de son compagnon face à la mort. Il eût mieux valu que Cénabre "rende tout", c'est-à-dire redevienne laïque selon le conseil que lui avait donné celui qui l'appellait "son ami".
Une phrase de Bernanos, extraite de La Joie : "Chaque être, si misérable qu'on le suppose, a néanmoins sa vérité. Mais qu'importe la vérité des êtres à qui n'a jamais entrepris de rechercher sa propre vérité ?". Le mensonge continuel étant effectivement très destructeur. À noter que je n'ai pas souvent lu le nom "Jésus", de Bernanos même si, quand il parle de "L'humiliation d'une telle mort", concernant l'abbé Chevance, on a le sentiment qu'il fait également allusion à une autre agonie.
On est toujours touché par les êtres sincères, aussi merci Bernanos.
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