Dans la version télé film de A la recherche du temps perdu, Proust fait assez souvent figure de dadais, comme beaucoup d’autres personnages masculins de cette version néanmoins fascinante de l’univers Proustien ; ce cocon protecteur serait en fait comparable à une sorte d’aquarium géant spécialisé dans l’élevage des seiches, plutôt féminines du point de vue comportemental. Les messieurs se féminisent donc souvent beaucoup, la préciosité des dames les y invitant peut-être aussi. Proust butte sur les pavés disjoints, tournicote tel un Zebulon, exulte, s’émerveille au spectacle de toutes ces femmes aux toilettes protéiformes pleines de couleurs chatoyantes.
En quête de sécurité ou de reconnaissance quelques "envieux" aimeraient légitimement plonger dans ce milieu haut en couleurs. On le voit avec Morel, la virtuosité musicale peut faire office de passeport non renouvelable, agrémenté de la perspective d’une Légion d’honneur. J’ai aimé ce film comme un documentaire très réussi et à propos de documentaire, il y en a un tout à fait formidable sur les seiches sur mon blog Fleurs.
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