..."Grand découvreur d’auteurs contemporains français et étrangers depuis plus d’un demi-siècle, Claude Régy – 87 ans – poursuit une exploration au plus profond des zones d’ombres et des tensions que sous-entend une écriture. Après Jon Fosse, dont il a monté trois textes (Quelqu’un va venir, Mélancholia, Variations sur la mort) et Arne Lygre (Homme sans but) il se tourne aujourd’hui vers un autre grand écrivain norvégien, Tarjei Vesaas (1897 – 1970). Auteur d’une quarantaine de romans qui témoignent d’une œuvre marquée par la recherche expressive d’un symbolisme étroitement lié à la nature, pour “ raconter le jeu caché et secret qui se passe aux heures de la nuit dont personne ne doit être témoin.”. Parmi ses romans, le metteur en scène a choisi Les Oiseaux (1957), dont - à partir de la traduction française de Régis Boyer (Plein chant, éditeur) - il ne livre pas à une adaptation exhaustive, mais porte à la scène, sous le titre Brume de Dieu, deux brefs chapitres du livre formant une unité de récit. Son héros, Matthis, jeune paysan considéré comme simple d’esprit vit coupé de la réalité du monde qui l’entoure. Placé sous la protection tourmentée de sa sœur Hedge, il ne sait rien faire d’utile, mais écoute les oiseaux et déchiffre leur langage ou savoure les murmures du vent et de l’eau. Il traverse un lac, seul sur une barque qui prend l’eau et le menace de naufrage, laissant vagabonder ses pensées au fil de sa sensibilité exacerbée, de sa solitude et de son environnement naturel. Avec des interrogations métaphysiques - avec ou sans Dieu – qui relèvent d’une introspection profonde abolissant la frontière entre la folie et une normalité établie. Une dualité déjà explorée précédemment par Régy avec Emma Santos ou 4.48 Psychose de Sarah Kane, qu’il poursuit aujourd’hui en écrivant dans la présentation de ce spectacle. “ Si l’on admet qu’une surestimation de la raison, propre à notre temps et à nos régions, conduit finalement à un amenuisement de l’être, alors il faut chercher ailleurs, aux confins du non - conscient, une connaissance d’un autre ordre. ”. Celle issue des profondeurs de la nature humaine."...
http://www.webthea.com/?Brume-de-Dieu-de-Tarjei-Vesaas#forum198
..."Plus subjectif que ses autres livres, La Barque le soir illustre avec une rare densité les talents de Vesaas, sa capacité d’évoluer " du rêve au réel, en passant par le symbole et l’allégorie, sans qu’il soit jamais possible de séparer l’un de l’autre " "(C.G. Bjurström)...
http://www.jose-corti.fr/titresetrangers/barquelesoir.html
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire