Le curé de Lumbres est dans cette situation bien inconfortable, où il décèle dans bon nombre de malades ou de personnes en souffrance, l’installation du prédateur, le diable, les proies étant ses hôtes involontaires. C’est en les désespérant qu’il parvient à ravir l’âme de ses victimes, qui sont dit le prêtre, le rempart entre Dieu et le diable tant que leur espoir en leur créateur ne s’éteint pas ; pour terrasser le prédateur il est prêt à renoncer à son propre salut, un renoncement qui confine au blasphème. Le prêtre guerrier lutte debout jusqu’au bout, et "à bout", ce qui n’est pas sans rappeler la tauromachie. Pouvait-il prendre les choses avec équanimité ? la compassion comme talon d’Achille, il n’a pas pu par exemple, transcender la douleur d’une mère qui vient de perdre un jeune enfant et, vulnérable dans sa colère il prête le flanc à l’attaque du voleur d’espoir. En tant que roman, cela peut être lu comme une sorte de saga du pouvoir entre forces adverses. Mais il ne faut pas oublier que Bernanos est un croyant sincère, si l’auteur ne s’identifie pas aux personnages de l’histoire nous entrons néanmoins dans la sphère intime de sa foi, où confiance et respect sont de rigueur.
lundi 31 janvier 2011
Note de lecture après avoir lu Sous le soleil de satan
Le curé de Lumbres est dans cette situation bien inconfortable, où il décèle dans bon nombre de malades ou de personnes en souffrance, l’installation du prédateur, le diable, les proies étant ses hôtes involontaires. C’est en les désespérant qu’il parvient à ravir l’âme de ses victimes, qui sont dit le prêtre, le rempart entre Dieu et le diable tant que leur espoir en leur créateur ne s’éteint pas ; pour terrasser le prédateur il est prêt à renoncer à son propre salut, un renoncement qui confine au blasphème. Le prêtre guerrier lutte debout jusqu’au bout, et "à bout", ce qui n’est pas sans rappeler la tauromachie. Pouvait-il prendre les choses avec équanimité ? la compassion comme talon d’Achille, il n’a pas pu par exemple, transcender la douleur d’une mère qui vient de perdre un jeune enfant et, vulnérable dans sa colère il prête le flanc à l’attaque du voleur d’espoir. En tant que roman, cela peut être lu comme une sorte de saga du pouvoir entre forces adverses. Mais il ne faut pas oublier que Bernanos est un croyant sincère, si l’auteur ne s’identifie pas aux personnages de l’histoire nous entrons néanmoins dans la sphère intime de sa foi, où confiance et respect sont de rigueur.
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