mardi 31 août 2010

Le rire en question


Le rire libérateur de Philippe Muray 1/3
envoyé par Uncle. - L'info internationale vidéo.

Petites observations au passage après écoute des trois vidéos :

C'est finalement la question de la concentration, de l'attention qui m'importe plus que celle du rire des autres.

Le sentiment s'apprivoise ; s'il mourait ce serait une grosse perte de soi. Le ressenti, l'émotion, c'est la vie. Le faire semblant, le mensonge tout le temps, c'est ça qui déconnecte de la réalité.

D'un point de vue pragmatique, la peine des autres à force d'être ignorée peut finir par altérer la réalité.

Notre propre peine, même secrète, peut beaucoup nous apporter la patience aidant.

Le ridicule ne tue pas les funambules que nous sommes parfois, avec un peu de chance il peut même nous réveiller.

lundi 30 août 2010

We do like Boogie Woogie


Le dimanche après-midi, toujours à Béthune, sur cette grand-place du beffroi, j'ai pu entendre Graceland Band qui a fait gigoter et même danser pas mal de gens ; assise sur mon banc un peu en retrait, j'avais une vue aussi bonne sur la scène que si j'avais été installée aux tribunes d'un théâtre en plein air ... mais c'est surtout au niveau de l'ouïe que je me suis délectée. Une heure après c'était le tour de l' Anglais Mike Sanchez, je ne vous raconte pas ... la petite foule massée devant la scène a failli imploser de plaisir. Les gens heureux, ça vibre bien, c'est que du bon à prendre. Un dimanche inoubliable, merci Béthune.

dimanche 29 août 2010

Mick Taylor


Mick Taylor et son groupe sont passés hier soir à Béthune. De la très bonne musique dont on a pu profiter par chance, une demi-heure après leur passage il pleuvait à verse. Inoubliable grand moment de musique sur cette place du Beffroi qui n'était pas noire de monde pour autant. Le son était bon, le public a pu apprécier ces grands du blues/rock, un peu planant par moment , a sa juste valeur.

jeudi 26 août 2010

Légitime et légal

Légitime et légal
Désormais l’intelligence est punie par la loi. Un maire ignorait tout de cette originale réforme de la justice. À trois jeunes qui avaient commis des dégradations dans sa commune, il propose avec le plein accord des parents, un contrat de réparation. Les jeunes conseillés par un personnel qualifié et un éducateur exécutent leur tâche dans le meilleur esprit. Ils prennent enfin conscience que la vie en communauté impose à chacun des comportements réfléchis et des interdits. Qui, mais qui oserait blâmer une si admirable initiative ? Incroyable ! C’est le procureur : ce que vous avez fait n’est pas légal, moi seul ai le droit de sanctionner, déclare-t-il.
On aimerait rappeler à l’homme de loi que des mineurs convoqués devant le juge sont récidivistes 50 ou 70 fois et que le maire a réussi en une fois ce que lui rate avec un entêtement qui laisse perplexe. On aimerait encore lui apprendre à distinguer légal et légitime. Est légal ce qui est conforme à la loi, légitime ce qui est conforme à la justice et à la raison. Alors entre le respect borné d’une loi ridicule quand elle est sans effet n’est-il pas plus judicieux de faire ce qui est conforme à la justice et à la raison, et qui change l’apprenti délinquant en un citoyen responsable.

Perplexe

Pour avoir brutalisé le petit Yoann, avec cinq camarades, seulement pour rigoler un peu, Jef a été mis à la porte de son collège. Seul dans sa chambre, planté devant l’écran, il absorbe une bouillie de meilleur et de pire. Ses parents n’ont plus le temps de s’occuper de Jef, alors la télé et les jeux vidéo s’occupent de lui. Ils savent faire. Pauvre gosse, obligé de porter un casque dès qu’il monte sur son vélo, car notre société prend grand soin de protéger la boîte crânienne des enfants mais rien pour protéger leur esprit.
Jef joue au jeu des piétons écrasés. Un point par piéton avec un bonus par gendarme. Ce n’est pas Jef, bien sûr, qui a inventé ce jeu qui l’amuse tant. Le génial concepteur qui a juste l’âge de son père imagine plus drôle encore : une vidéo sur les tournantes dans les caves, une autre sur les terroristes adolescents. Pour avoir brutalisé le petit Yoann, Jeff a été mis à la porte du collège. Justice est faite. Le génial inventeur, lui, ramasse ses droits d’auteur. Le monde est en ordre. Tournez Manège !
Guy Rouvillain, dans la chronique Regard de la Voix du Nord d’aujourd’hui.

vendredi 20 août 2010

Le petit lieutenant de Xavier Beauvois


"Le dernier Beauvois serait-il plus la peinture d’une autopsie que le récit d’un meurtre et la résolution de l’affaire qui s’y rapporte ?"
Je réponds oui à cette question quant à moi. J'y ai vu une série de portraits assez intimes par le biais d'évènements plus ou moins importants du quotidien d'une équipe de policiers. Tandis qu'ils s'impliquent peu à peu dans une enquête de routine au départ, on traverse la réalité de cette "vraie vie", comme ils l'appellent, dans toute sa crudité. Dans ce contexte, le jeune nouveau garde pourtant beaucoup d'ardeur à la tâche. Le petit Lieutenant, un peu cow-boy, finit par courir seul au-devant du danger. Le ton n'est pourtant pas à la dérision, plutôt à la gravité. Plus question d'enquêter en douce, de ménager ses forces, comme du temps des bonnes vieilles enquêtes de Simenon ; la société étant beaucoup plus stratifiée, difficile de savoir où l'on met les pieds. Impossible d'imaginer une Miss Marple dans la jungle où sont confinés les SDF, l'heure est grave en somme. Et pour bien nous le faire sentir, Xavier Beauvois ne ménage pas non plus son apprenti héros. C'est cher payé le séjour à Paris.

mardi 17 août 2010

Une marche pas forcée

Hier j’ai marché durant une trentaine de kilomètres. C’était sous une pluie fine pas désagréable. Je n’ai rencontré pratiquement personne, les gens étaient sûrement chagrinés par ce temps d’allure maussade. J’avais donc le chemin du halage pour moi seule. Faute de pouvoir faire l’expérience du chemin de Compostelle, qui paraît-il en vaut la peine, j’ai arpenté celui du halage en sportive invétérée alors que j’ai perdu l’habitude de me bouger autant. Des pensées affluaient à mon esprit, mais je sentais mon rythme cardiaque très apaisé, signe que l’initiative était bonne. Je me suis mise à penser involontairement à une personne en particulier que j’aurais aimé rencontrer un jour, afin de lui parler de ces situations parfois compliquées, qui embrouillent tout alors que les intentions sont bonnes, situations qui ne sont que le miroitement de relations difficiles entre des protagonistes n’ayant rien à voir avec vous mais qui bloquent tout comme par esprit de contrariété. La pluie s’est mise à battre son plein, cette douche me faisait un bien fou. Les jambes tenaient bon, d’humeur allègre je laissais les pensées suivre leur cours. La veille au soir, j’avais vu une émission sur Elvis Presley. J’imaginai son incroyable maman souriant parmi son élevage de poules, se fichant pas mal de la Cadillac rose d’Elvis, mais heureuse de toute cette affection que lui portait son fils. « That’s all right mama anyway you do … », ces deux là étaient positivement réconfortants. De loin je voyais se profiler un pont, l’endroit où je me trouvais n’avait d’importance que par la perspective qu’il offrait, promettant des kilomètres de marche à l’infini. Je me suis remémoré ce jour où j’étais arrivée chez Wally. Grand admirateur d’Elvis, il chante son répertoire sur la scène de son café auberge devant un public familial. Un jour, avec mon compagnon, nous étions parvenus à destination, c'est-à-dire chez lui, un peu au pif, alors que sa prestation allait bientôt commencer. Nous ne connaissions pas l’endroit, un serveur nous a conduits aux deux places restées vacantes, juste devant la scène ; il y avait de grandes photos d’Elvis, dont certaines lorsqu’il était bébé, je lui trouvai un petit air de poupin asiatique. Ça avait été un moment magique. Mon ami avait à l’époque, écrit une nouvelle un peu dérangeante concernant les imitateurs du king et semblait confondu face à la sincérité et au talent de Wally. Il y a un mystère Elvis, un esprit bienveillant semble habiter ceux qui l’apprécient à ce point. Bien d’autres drôles d’images liées à des souvenirs me traversèrent l’esprit durant cette marche qui se déroulait sur ce chemin déserté à cause de la pluie. La pensée des Musulmans en plein ramadan, finit de me plonger dans cet état d’esprit assez mystique. J’étais en train de me solidariser avec eux en ce moment, depuis le temps que durait cette marche, j’avais l’estomac creux et noué. Toute vraie aventure est un peu mystique à vrai dire…ainsi ai-je pensé tout naturellement encore à Marilyn Monroe chantant «My heart belongs to daddy» à un moment donné. «My heart belongs to daddy
And my daddy belongs to my heart».
Le Daddy peu être entendu comme la divinité, au bout du compte, et la terre comme une mère nourricière. Pas mal de personnes, encore de ce monde ou pas, se présentèrent à mon esprit durant ce marathon, jusqu’à ce que je rentre complètement trempée à la maison, mais nettoyée, lavée, lessivée.
Et ce matin je me sens plutôt encline à recommencer l’expérience «I’m singing in the rain».

jeudi 12 août 2010

Grand-Place de Béthune


Double-cliquez sur la photo pour agrandir.

mardi 10 août 2010

Vu ce soir : Lemming

Encore une petite plongée dans l'irrationnel ce soir avec le film de Dominik Moll "Lemming". En couple bien éduqué, Alain et Bénédicte invitent chez eux Richard Pollock, le patron d'Alain, et sa femme Alice, qui pourraient être leurs parents. Le repas à peine commencé, Alice très perturbée, sème la discorde. C'en est fini de la belle harmonie, elle s'impose, s'incruste et va finalement se suicider dans la chambre d'amis du jeune couple modèle. Et le lemming dans tout ça ? Il semble qu'il fasse diversion, juste là pour introduire cette histoire dérangeante qui va assaillir le jeune couple. Dérangeante c'est le moins que l'on puisse dire en effet. Après le décès d'Alice, Bénédicte, complètement envahie devient, le temps d'un règlement de compte une "Alice en puissance". Les deux femmes se télescopent parfois en un personnage un peu somnanbule à double facette dont l'une prend le dessus sur l'autre par instants, cela devient presque un jeu pour le spectateur. Il y a malgré tout, au bout du compte la volonté d'éliminer Richard Pollock, personnage à la cruauté décidément trop désespérante pour ceux qui en font les frais. J'ai trouvé ce film très prenant et bien interprété par Laurent Lucas, Charlotte Gainsbourg, Charlotte Rampling et André Dussollier. Les cartésiens parleront de transfert-cas-limite. Ceux qui croient que l'âme survit après la mort y verront autre chose. J'ai beaucoup aimé le scénario subtil, nuancé parfois presque ludique.

Pulse


Pour voir l'image intégralement, cliquez ici : http://www.youtube.com/watch?v=3-7FGoA7K8I&feature=player_embedded#!

En fait c'est un autre film de Kiyoshi Kurosawa que j'ai regardé hier soir : un thriller fantastique, ayant pour thème principal les fantômes, qui s'intitule Séance. je ne l'ai pas trouvé dans You Tube, j'ai donc pris un extrait de Pulse, du même auteur et qui traite du même sujet, avec une ambiance similaire ( les fantômes aux beaux visages font tous hélas triste figure). Séance m'a pas mal impressionnée, toute proportion gardée. Voilà une petite fille qui pour fuir son kidnappeur se réfugie dans une caisse, laquelle appartient à un homme en train de travailler à des prises de sons en pleine forêt, qui y range son matériel. Il emporte sans le savoir la fillette dans son coffre de voiture, et n'ouvre la caisse que le lendemain, alerté par son épouse qui est médium. Quand ils la découvrent c'est évidemment la stupeur et le fait qu'elle soit encore vivante n'a pas l'air d'arranger les affaires du couple en pleine panique, persuadés qu'on va leur imputer ce kidnapping. De lâcheté en lâcheté, la petite fille finit par mourir, s'en vient le cauchemar des apparitions qui font froid dans le dos : l'image de la fillette se matérialisant plus ou moins, d'où se dégagent de lourdes menaces.

lundi 9 août 2010

Les Peupliers Noirs


Les Peupliers noirs, de Lucienne Cluytens. Dans le rôle de l’enquêteur une jeune femme nommée Mariette, aide-soignante de son état. Heurtée par le comportement suspect d’une collègue vis-à-vis d’un homme âgé qui a ses entrées dans la maison de retraite où elle travaille, elle cherche à comprendre et remonte peu à peu une filière qui va la faire basculer dans le monde très glauque des magouilles, lesquelles sont perpétrées contre des résidents fortunés et sans famille. Lucienne Cluytens nous ouvre la porte d’un univers très clos, un microcosme recelant des dangers, insoupçonnables de prime abord. Un polar haletant qui m’a passionnée.
"Les Peupliers Noirs" : éditions Ravet-Anceau, collection Polars en Nord
Site de l'auteur :

mercredi 4 août 2010

Pour une renaissance agraire

"Pierre Gevaert, né en 1928, auteur de deux ouvrages L'avenir sera rural et L'exode urbain... est-il pour demain ? a créé la société Lima en 1957, qui est devenue le leader européen de la fabrication des produits alimentaires biologiques. A partir de 1979, il joue un rôle important dans l'organisation de la filière " bio ". Ses travaux serviront de base à l'élaboration des réglementations officielles. En 1993, il est l'initiateur d'un éco-village dans le Lot-et-Garonne. A soixante-dix-sept ans, il sillonne encore les villages du Sénégal pour encourager la renaissance des traditions ancestrales : compostage,
protection contre l'érosion des sols... en y associant des techniques écologiques modernes : électricité éolienne, cuisson solaire, etc."

Article intégral : http://jcitoyen.canalblog.com/archives/2010/08/02/18724299.html

dimanche 1 août 2010

Le Pressentiment un film de Jean-Pierre Darroussin


Le Pressentiment - Bande Annonce FR
envoyé par _Caprice_. - Regardez plus de films, séries et bandes annonces.
Film que je viens de regarder où s'entremêlent philosophie et poésie. Ironie tendre, humour en filigrane, regard distancié, scènes incongrues de la vie, qui passent comme ça, comme un coup de vent. Un plan met soudainement la tête du spectateur à l'envers, on a la sensation de presque s'évanouir avec Charles, puis de prendre avec lui le biscuit que lui offre une femme africaine au regard inquiet et maternel. Beaucoup de chaleur humaine en effet dans ce quartier populaire de Paris où Charles a choisi de vivre après avoir rompu avec la haute bourgeoisie. Et puis, toujours à l'affût, quelques commères dont la langue peut virer au vinaigre pour peu qu'il y ait un peu trop de frustration dans l'air mais qui, une fois rassurées reprennent leurs bonnes habitudes, à savoir un dévouement un peu envahissant mais sincère. Un film qui revigore vous l'avez compris.

Solidarité - contre la maltraitance

Pour manifester votre solidarité avec ceux qui défendent les animaux maltraités : http://www.allianceanticorrida.fr/manif.html