je parlais d'un reportage marquant qu'on aurait pu intituler "L'homme qui élève des loups". Cet homme que l'on voit amener dans la douillette chambre d'un chalet des louveteaux avec qui il va passer la nuit, il s'allonge près d'eux après avoir remonté la couverture sur l'un des louveteaux tout comme on s'imagine qu'il le fait s'agissant de son fils. Les grands loups à ce régime ont les yeux doux quand il est avec eux. Il élève les loups. Suite au visionnage de ce reportage j'ai parlé d'évolution de l'homme quant à sa vision de l'animal. Ce matin j'ouvre le journal numérique Sud-Ouest, et j'y trouve parmi de nombreuses photos de l'album intitulé "Photos de l'année 2014", ces deux images-ci qui parlent elles du calvaire des taureaux au nom de la Culture ou pas. Le paradis de l'homme aux loups est loin, cela se passait vers la Hongrie je crois. En France, c'est moins rose, avec l'aval de certains artistes férus de tauromachie élevée au rang de Culture sacrée, les corridas ont lieu dans le Sud de la France, côté Ouest plutôt, côté Espagne. Picasso pourrait avaliser la boucherie des corridas au nom de son génie de la peinture. Vanité ! Rien de plus triste quand l'art non seulement impuissant à enrayer le calvaire de ces bêtes cautionne cela. J'aime l'art quand il sauve des vies de l'insipide. Voilà les photos où le torero est vécu comme un héros par ses admirateurs (nombreux). Je me demande si on lâchait des loups à l'état sauvage dans l'arène d'une corrida à qui ils s'en prendraient. Indifféremment au taureau, au pauvre cheval qui parfois traîne ses guêtres ou plutôt ses sabots par là, aux hommes enluminés, bien plus terribles qu'eux dans leur férocité gratuite. j'allais mettre les photos de la boucherie, et puis non. Trop tristes. je garde le cap sur le Nord du coup, le froid ravive le teint.
dimanche 21 décembre 2014
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