vendredi 5 décembre 2008

Lightgraff

"Ce texte pourrait commencer par un essai de définition : « Qu’est-ce qu’un graffiti ? », ce qui permettrait ainsi de justifier son existence en tant que forme d’art à part entière. Ensuite, nous aurions montré en quoi le graffiti participe d’un mouvement culturel qui est apparu en France, il y a quelque 25 ans... Et nous aurions ajouté que loin d’être encore le mode de communication d’une minorité qui cherche à s’approprier un territoire, le graffiti est une expression de soi dans la rue, et accessible à tous. Un discours, de l’art, des mots, des noms... Et puis finalement, ce texte peut commencer autrement. Nous devrions cesser un moment de chercher un sens à tout et de tout justifier. Bien sûr, le graffiti a un sens, il crée du sens, il est l’expression de quelque chose. Mais ce quelque chose, pourquoi le nommer ? Nommer, n’est-ce pas délimiter une essence ? Nommer, c’est accorder l’existence, mais c’est aussi enfermer et c’est imposer un sens. Pourquoi toujours ce besoin de discourir-pour-conceptualiser-pour-comprendre ? Au gré de ces divagations théoriques, je pense finalement que ce texte commencera autrement. Après tout, je ne veux pas ici tenter un énième discours sur l’art et le graffiti, je ne veux pas ici argumenter pour faire voir quelque chose. Pour une fois, j’aimerais réussir à abandonner cette part de rationnel qui prend toujours le dessus en moi et finalement oser faire confiance à mon regard..."La Revue des Ressources

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