lundi 28 mars 2011
"Jean Moulin dès son plus jeune âge était passionné par l'art"
samedi 26 mars 2011
jeudi 24 mars 2011
Une histoire de la forêt de Martine Chalvet
"Hier le territoire, aujourd’hui la forêt. On ne quitte pas la géographie. Mais l’histoire de l’environnement ne doit pas être confondue avec l’histoire de la nature, son objet d’étude est la relation de l’homme à son milieu naturel. L’histoire des forêts ne peut donc se réduire à l’histoire des arbres. Toute réalité naturelle est aussi bien une réalité culturelle, ce pourquoi il n’y a pas les hommes d’un côté et la nature de l’autre, mais des processus biologiques et humains enchevêtrés dans un même écosystème. Et il existe pour comprendre les écosystèmes forestiers en France un Groupe d’histoire des forêts françaises."
Intégral : http://www.marianne2.fr/philippepetit/La-foret-a-travers-l-histoire_a160.html
Guillaume le Blanc professeur de philosophie
http://www.atd-quartmonde.fr/?Rencontre-avec-Guillaume-Le-Blanc
mercredi 23 mars 2011
Deux Parisiens mal réveillés
— Alors la télé qu’est-ce que ça dit ? Questionna-t-elle d’une voix chantante et un peu aigrelette, en guise de Bonjour.
Suno entendit vaguement ce cocorico surprenant, et s’efforça de répondre de façon audible "Rien !", espérant que Zena puisse entendre ce bref constat du rez-de-chaussée où elle se trouvait, le postérieur plongé dans un moelleux fauteuil fortement incurvé. Elle écouta battre son vieux cœur, ce mot avait soulevé une petite vague au creux de la somnolence revenue soudainement l'assaillir ; une pensée floue balbutia quelque chose à propos du néant, du rien, elle reprit sur un ton plus convaincant :
— Il n’y avait vraiment rien à la télé hier soir ?
— Boo, répondit Suno, toujours couché, des conneries !
Silence dans la maison, dehors les oiseaux semblaient se concerter, tirer des plans sur la comète, tout à leur optimisme viscéral. Zena entendit le pas lourd de Suno descendant les escaliers et se mit en devoir de lui proposer un café, lui adressant en guise de blague, la parole à la troisième personne :
— Il veut un café ?
Avec l’accent des faubourgs, Suno joua le jeu.
— Il veut bien !
Zena prenant appui sur les rebords cylindriques du fauteuil, s’en extirpa, alla s’activer dans la cuisine et revint avec les tasses de café et deux éclats d’un carré de chocolat préalablement brisé en petits morceaux. Le couple se tut durant quelques minutes ; dehors les oiseaux toujours émoustillés se jouaient une comédie musicale. La voix pâteuse, empreinte de songes à peine oubliés Suno déclara enfin :
— Aujourd’hui le nuage du Japon passe au-dessus de la France.
Il se leva, Zena ponctua cet effort d’une blague inopinée, à laquelle il répliqua, d’humeur plus gaie, mais il enchaîna, se répondant à lui-même avec une soudaine dérision "Ah ! Tu parles ! "Le nuage va passer au-dessus de La France." Comme si il n’y en avait qu’un ! Juste un petit nuage, qui va passer comme ça, au-dessus de la France ! "Des nuages, oui !" conclut-il désabusé.
Un peu agitée par les mauvais rêves de la nuit Zena s’enflamma derechef et souligna d’une voix enfantine :
— Des masses de nuages, oui !
Elle se renfrogna aussitôt, prêta attention aux chants des oiseaux et pensa à cette fatigue qui semblait maintenant vouloir la retenir dans ce fauteuil indéfiniment, aux douleurs du temps se manifestant en ce moment dans ses jambes, dont elle massa les cuisses avec la sollicitude d’une infirmière dévouée envers un patient. Sollicitude qu’elle éprouvait naturellement envers tout être douloureux, y compris elle-même depuis ses amours aussi inattendues que contrariées envers les estropiés de la vie. Elle monta ensuite lentement à l'étage comme vers l'horizon, ainsi qu'une tortue vers la mer, et s'installa dans le bureau. Un court tuyau d’évacuation des vapeurs d’eau produites par le chauffage au gaz, incéré telle une cheminée horizontale dans la façade de la maison, au niveau du rez-de-chaussée, envoya des volutes de fumée vaporeuses dans les airs, par la grande vitre Zena les regardait s’élever dans le petit jour qui venait d'apparaître et se réveilla doucement, reprenant des forces tout en observant ce phénomène presque anodin dans la lumière naissante.
mardi 22 mars 2011
Promouvoir l'agriculture bio sur son territoire
"Promouvoir l'agriculture bio sur son territoire : partageons nos expériences ! Pourquoi cette journée ? Le Grenelle de l'Environnement, qui vise le triplement des surfaces cultivées en agriculture biologique et 20 % de produits bio dans les cantines, est à l'origine d'une progression historique de l'agriculture biologique en France. Néanmoins, des difficultés subsistent pour atteindre ces objectifs : - Comment approvisionner les restaurants collectifs et quel accompagnement proposer ? - Quelle politique foncière adopter pour assurer la disponibilité des terrains agricoles et l'installation de nouveaux agriculteurs ? - Comment préserver les ressources en eau face aux pollutions par les pesticides ? Pour qui ? - Collectivités : élus et agents responsables du développement économique, de l'agriculture, de l'environnement/développement durable, de la restauration collective... - Associations œuvrant dans ces domaines - Organisations professionnelles agricoles
... http://serendipities.over-blog.com/article-promouvoir-l-agriculture-bio-sur-son-territoire-69895010.html
lundi 21 mars 2011
Pourquoi cet imposant usage de forces, disproportionné par rapport aux capacités militaires du régime Kadhafi ?
..."Pour se faire pardonner à Washington le traité d’amitié italo-libyen qui engageait les deux parties à « ne pas recourir à la menace ou à l’usage de la force », le gouvernement Berlusconi (centre-droit) a mis à disposition pour l’attaque non seulement toutes les bases mais aussi les forces aériennes et navales. Comme l’a expliqué l’ex-chef d’Etat-major de l’aéronautique Leonardo Tricario, pour imposer la zone d’exclusion aérienne sur la Libye il faut neutraliser les défenses anti-aériennes ennemies. « Nous, nous avons cette capacité et elle est constituée par les chasseurs Tornado Ecr : nous l’avons fait au Kosovo et trois jours après plus aucun avion serbe ne volait ». Le scénario est celui que nous avions déjà vécu quand, le 24 mars 1999, les avions qui avaient décollé du territoire italien, mis à disposition des forces USA/OTAN par le gouvernement D’Alema (centre-gauche), lancèrent les premières bombes sur la Serbie, en commençant la « guerre humanitaire » à laquelle participèrent aussi peu de temps après les chasseurs-bombardiers italiens."
http://www.ilmanifesto.it/Quotidiano-archivio/20-Marzo-2011/art9.php3
samedi 19 mars 2011
Croisée en vélo
Je sentais que cette dame accepterait que je la prenne en photo. Elle m'a vue prendre la photo, ma bicyclette à l'arrêt, de guingois contre moi et, grâcieuse, en guise de consentement, elle m'a saluée d'un étonnant "Bonjour madame"assez appuyé, en passant devant moi, qui me suis empressée de lui répondre en écho un vibrant "Bonjour madame"de satisfaction. C'était pour le reportage - Gens d'Artois, petits et grands.
vendredi 18 mars 2011
Complément de la note précédente
Extrait de Un mauvais rêve, de Georges Bernanos
J'ai lu auparavant Un crime, roman du même auteur, publié en 1935 : quatre femmes, dont l'une tue un prêtre qui, le lecteur doit le déduire de lui-même, se trouvait malencontreusement sur son chemin alors qu'elle se rendait à la maison de sa prochaine victime. Un mauvais rêve, publié lui en 1950, reprend le thème du crime avec un personnage ayant une forte ressemblance avec la criminelle du roman précédent. Bernanos avait éludé le déroulement des actes et des pensées conduisant au meurtre dans le premier roman, préférant montrer ses effets ; dans Un mauvais rêve, il explicite beaucoup plus une même dérive criminelle ; d'autres protagonistes évoluent dans un milieu différent autour de la potentielle tueuse, mais nous revenons sur le même site géographique au moment où elle s'apprête à passer à l'acte. L'extrait :
"A ce moment, dégrisée par la peur, l’absurdité de son entreprise, la certitude de l’échec lui apparurent de nouveau avec une telle force d’évidence qu’elle ferma les yeux comme sous un choc en pleine poitrine, étouffa un gémissement. Le désespoir seul avait pu l’amener jusque là — un désespoir dont elle n’avait jamais eu qu’à de rares minutes, une claire conscience — désespoir sans cause et sans objet précis, d’autant plus redoutable qu’il s’était lentement infiltré en elle, imprégnant ainsi qu’un autre poison plus subtil chaque fibre de sa chair, courant à travers ses veines avec son sang. Nulle parole n’eût pu l’exprimer, nulle image lui donner assez de réalité pour frapper son intelligence, tirer sa volonté de son engourdissement stupide. A peine se souvenait-elle de l’enchaînement des circonstances, liées entre elles par la logique délirante du rêve, qui l’avait entraînée jusque-là, et pour quel dessein elle y était venue. Le seul sentiment qui subsistât dans cette horrible défaillance de l’âme était cette sorte de curiosité professionnelle apprise à l’école du vieux Ganse. Comme à ces tournants d’un livre où l’auteur ne se sent plus maître des personnages qu’il a vu lentement se former sous ses yeux et reste simple spectateur d’un drame dont le sens vient de lui échapper tout à coup, elle eût volontiers tiré à pile ou face un dénouement, quel qu’il fût. L’angoisse qu’elle ne réussissait pas à dominer ne ressemblait d’ailleurs pas à celle de la crainte : c’était plutôt la hâte d’en finir coûte que coûte, une sorte d’impatience, si l’on peut donner ce nom à la fureur sombre, implacable, qui se fût aussi bien tournée en ce moment contre elle-même.
Ses mains tremblaient si fort qu’elle eut beaucoup de mal à soulever sa machine pour franchir le fossé peu profond qui sert de clôture au parc de Souville. Trompée par l’obscurité de la haute futaie, elle crut dissimuler assez la bicyclette en l’enfonçant de quelques pieds dans la broussaille, et commit encore l’imprudence de la laisser dressée contre le tronc d’un pin. Ne prenant même pas la peine d’éviter les pierres branlantes qu’elle entendait rouler bruyamment derrière elle sur la pente, elle atteignit l’allée principale où elle s’engagea aussitôt, sans autre souci que d’atteindre au plus vite la maison maintenant toute proche, absolument comme si elle eût été une visiteuse ordinaire. Et peut-être en ce moment était-elle cette visiteuse, en effet. Mais une rencontre inattendue allait décider de son destin.
Les mains étendues en avant pour éviter les branches basses qui secouaient sur ses épaules, au passage, une poussière d’eau, elle déboucha brusquement de la futaie, se dirigeant droit vers le perron, avec une sûreté de somnambule. Et déjà ses pieds s’enfonçaient jusqu’à la cheville dans l’herbe gluante de la pelouse, lorsqu’une voix la cloua sur place.
Comme par miracle, elle se retrouvait à la même heure, au même endroit d’où elle avait vu déjà, un soir de la dernière saison, descendre vers le village les deux ombres falotes qu’elle reconnut à l’instant — la silhouette ronde, un peu voûtée, de Mme Louise, l’autre plus menue encore, sautillante, de la bonne qui, à quelque distance en arrière, se hâtait pour rejoindre la première. Simone laissa tomber son sac, pressa des deux mains sa poitrine, y enfonça cruellement ses dix griffes, et ce fut peut-être la douleur aiguë de cette sauvage caresse qui préserva, en cet instant, sa raison. Une seconde encore — une interminable seconde — elle attendit, ainsi qu’au plus creux du songe, le sursaut précurseur du réveil. Mais le spectacle qu’elle avait sous les yeux ne ressemblait en rien, hélas ! aux capricieux paysages du songe. Le crépuscule même, avec ses dernières lueurs louches, ne lui enlevait rien de l’équilibre, de la stabilité du réel. En vain, les voix s’étaient tues, les deux silhouettes fondues dans la nuit, elle ne réussissait pas à douter de leur existence. Elle restait là, une main sur les lèvres, luttant contre une espèce de nausée, moins effrayée qu’écœurée par ce sinistre caprice du hasard.
Elle marcha lentement jusqu’au perron, poussa des doigts la porte qui, après avoir obéi un moment à la pression, parut heurter contre un obstacle, revint brutalement frapper contre le chambranle. Glissant sa main dans l’ouverture, elle s’aperçut qu’une chaîne attachait la poignée de cuivre à un simple crochet fixé au mur. Elle la détacha facilement et avec si peu de précautions que les lourds maillons d’acier retombèrent avec bruit contre le panneau sonore.
Les semelles glissaient sur le carreau du vestibule, et dans la tiédeur de cette maison toujours close où se retrouvait au cœur de l’extrême automne quelque chose de l’âcre odeur de l’été, elle frissonna, claqua des dents, s’aperçut qu’elle était trempée jusqu’aux os. Sa robe collait à ses jambes, à ses cuisses, et à chaque mouvement des épaules un filet glacé coulait le long de ses reins. A la clarté d’une ridicule petite lampe, coiffée d’un abat-jour rose et placée très haut sur une étagère, un miroir lui renvoya l’image d’une sorte de mendiante hagarde, avec ses mèches pendantes, ses yeux fous, et dans tout son corps, à peine visible dans l’ombre, elle ne savait quoi de féroce et de sournois, l’attitude ramassée d’un animal prêt à l’esquive, à la fuite ou au bond. L’image même du crime."
jeudi 17 mars 2011
Nuclear Power : Not the Answer
Walking on a dream.
Nous sommes de tout coeur avec les Japonais en ce temps d'ineffable tragédie et de chaos. Encore sous le coup d'un important tremblement de terre et d'un tsunami dévastateur, les Japonais font maintenant face à un éventuel cauchemar tandis qu'ils luttent pour refroidir les réacteurs nucléaires endommagés. Ce désastre relance le débat du Tout Nucléaire en Amérique et partout dans le monde. Sierra Club s'oppose sans ambiguïté à l'énergie nucléaire depuis plus de trois décennies : les centrales sont sales, dangereuses, mortelles et coûteuses. Cependant, certains à Washington, D.C, disent encore que nous devrions en constuire davantage. S'il vous plaît, dites à vos sénateurs que la relance du nucléaire n'a aucune place pour une future Amérique à l'énergie propre.
mercredi 16 mars 2011
Comment régénérer la forêt ?
http://www.ariegenews.com/news-846-30826.html
mardi 15 mars 2011
Edmond About - Le Roi des montagnes
"Le 3 juillet de cette année, vers six heures du matin, j’arrosais mes pétunias sans songer à mal, quand je vis entrer un grand jeune homme blond, imberbe, coiffé d’une casquette allemande et paré de lunettes d’or. Un ample paletot de lasting flottait mélancoliquement autour de sa personne, comme une voile le long d’un mât lorsque le vent vient à tomber. Il ne portait pas de gants; ses souliers de cuir écru reposaient sur de puissantes semelles, si larges, que le pied était entouré d’un petit trottoir. Dans sa poche de côté, vers la région du cœur, une grande pipe de porcelaine se modelait en relief et dessinait vaguement son profil sous l’étoffe luisante. Je ne songeai pas même à demander à cet inconnu s’il avait fait ses études dans les universités d’Allemagne; je déposai mon arrosoir, et je le saluai d’un beau : Guten Morgen."
ICI : http://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/about-edmond-le-roi-des-montagnes.html
lundi 14 mars 2011
L’université internationale d’été de Santander : la fin d’un projet républicain et le début de l’épuration des personnels universitaires par les insurgés. » La Seconde République espagnole crée, par décret du 23 août 1932, l’université internationale d’été de Santander (UIV). Le but est d’offrir une formation complémentaire dispensée par des enseignants espagnols et étrangers à des étudiants de toutes nationalités mais aussi de créer un lieu d’échange international pour les enseignants-chercheurs. Nous nous attachons à étudier les programmes, les enseignants qui ont participé à cette entreprise et sa portée internationale. Cependant, cette initiative républicaine va rapidement être brisée par le soulèvement franquiste du 18 juillet 1936. Les cours universitaires de l’été 1936 sont alors perturbés par la division des enseignants et des étudiants qui y participent entre les deux camps de la guerre civile. Parallèlement, dès 1936, les insurgés mettent en place une épuration de la communauté universitaire. À travers l’étude des dossiers d’épuration des personnels de l’université de Madrid, conservés aux Archives Générales de l’Administration (Alcalá de Henares), je me propose d’étudier les événements qui se sont déroulés lors de ce dernier été de l’UIV de Santander. Nous verrons comment la participation à l’université internationale d’été de Santander constitue un des prétextes utilisés par les insurgés pour accuser les enseignants « d’ennemis de la Patrie », les destituer de leurs fonctions et les condamner, dans bien des cas, à l’exil.
http://framespa.revues.org/530
dimanche 13 mars 2011
Vent de traverse
..."Pour atterrir et décoller, chaque aéronef est assujetti à des vitesses de vent limites. La vitesse la plus élevée se trouve par vent debout. Le vent de travers constitue une situation intermédiaire et les valeurs les plus faibles correspondent au vent arrière. Les décisions pour le décollage et l'atterrissage sont prises par le commandant de bord, son expérience lui permettant le décollage ou l'atterrissage dans certaines conditions météorologiques. En conséquence, l'analyse horaire des vitesses a porté seulement sur les valeurs les plus fortes dans le cas d'un vent grossièrement parallèle à la piste principale de l'aérodrome. Des valeurs plus faibles ont également été considérées en cas de vent de travers. L'analyse est menée sur les années 2000-2009, en utilisant des heures UTC et en retenant les plages suivantes de la vitesse du vent (Fig. 4) :..."
http://physio-geo.revues.org/1408
jeudi 10 mars 2011
La brutale réalité citadine et les valeurs de partage et d'héritage ...
« T’es qui ? Tu viens d’où ? Ah bon vous êtes français ? c’est quoi ton pays ? ça ne te suffit pas d’être un problème ? Tu viens d’Afrique ? Les questions pleuvent autant que les coups et encombrent le cerveau du jeune homme qui ne comprend rien à ce qui lui arrive et aux coups qu’il reçoit. En garde à vue, accusé du meurtre d’un policier, il se demande ce qu’il fait là, ne se souvient de rien, sinon que Mireille, son amour et son point d’ancrage l’a quitté, qu’il a trop bu, trop fumé.
Au fond de sa cellule, dans le brouillard de l’alcool et les remous de ses pensées en dérive, il dévide l’écheveau emmêlé de sa vie, de l’Afrique où il est né à la banlieue parisienne où il vit, où il y avait Mireille, aujourd’hui partie, et Drissa qui va de pétage de plomb en pétage de plomb, connu, comme Mireille, sur les bancs de l’école. Lui et Drissa « grandis en marge des câlins et des mots doux », gamins inséparables que la boulangère du quartier « trouvait mignons avec leurs frisettes », et qui les vit en étrangers délinquants quand de bambins ils devinrent ados : « Nous portons sur la gueule la misère du monde pour laquelle elle ne veut pas payer »
A travers Le Cœur des enfants Léopards (1), le congolais Wilfried N’Songa explore tout à la fois, l’amour et la douleur de la séparation, la force des préjugés, les fractures identitaires, le poids du regard de l’autre, noue ensemble la banlieue métissée et l’Afrique , la brutale réalité citadine et les valeurs de partage et d’héritage portées par la voix de l’ancêtre « Sois l’artisan de la mutation sans laquelle nous risquons de n’être plus rien demain, puisqu’il s’agit de devenir ce que nous fûmes ».
http://www.webthea.com/?Le-Coeur-des-Enfants-Leopards-d
Henri Bergson, avec Fred Dervin
Au début du XXe siècle, le philosophe Henri Bergson (1859-1941) fut considérablement « mobile ». Professeur au Collège de France dans les années 1910, il se rendit à plusieurs occasions, entre autres, en Grande-Bretagne (Birmingham, Cambridge, Edimbourg, Londres et Oxford) et aux Etats-Unis (New York) pour effectuer un certain nombre de missions. Dans cet article, nous décrirons ce qui amenait le philosophe à bouger, qui l’invitait et pourquoi ? Nous verrons aussi que Bergson encourageait la mobilité académique. Nous travaillerons à partir du corpus suivant : des lettres écrites par Bergson à propos de ses déplacements, des archives du New York Times (États-Unis) et du Times (Angleterre), et une biographie récente sur l’auteur. En tout, il s’agira de s’interroger sur la question suivante : l’universitaire Bergson était-il en quelque sorte précurseur de l’universitaire contemporain hypermobile ?
Intégral :
http://framespa.revues.org/589
La science de l'évolution
Une fois sur le site, il ne vous reste plus qu'à cliquer sur "Les Nouveaux chemins de la connaissance", où est diffusée par ailleurs, en intermède, de la très bonne musique :
http://www.franceculture.com/player
univers-nature.com
http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=4599
"I've had a remarkle dream" ...
Quatre personnages, quatre solitudes, contraintes… L’autre objet de l’attente, incarnation de l’espérance… mais… quand l’autre part…
http://serendipities.over-blog.com/article-une-confiance-en-l-autre-fut-il-le-pire-des-hommes-68758790.html
au théâtre et au cinéma américains. Un tramway nommé Désir, la pièce de Tennessee Williams portée à l'écran par Elia Kazan, est ainsi clairement citée à deux reprises, deux moments où Prior est sur son lit d'hôpital : « Oh Stella ! Stella for Star » lorsque Belize vient le réconforter ; « I always depended on the kindness of strangers » lorsque Hannah vient le voir. Lorsque Prior se réveille sur son lit d'hôpital après son séjour au paradis, il dit « I've had a remarkable dream. And you were there. And you. [...] And you », une allusion qui fait écho au film de 1939 Le Magicien d'Oz avec Judy Garland. L'enterrement d'un drag-queen mis en scène de façon flamboyante à l'Acte II scène 1 de Perestroika rappelle indéniablement l'une des premières scènes de Priscilla, folle du désert. Quand Prior raconte la manière dont il a essayé de retrouver son chat (Acte I scène 4 de Millenium Approaches), il rejoue une scène de Reviens petite Sheba.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Angels_in_America
mercredi 9 mars 2011
mardi 8 mars 2011
lundi 7 mars 2011
"Un matin, un Lion et une Hyène du Jardin des Plantes réussirent à ouvrir la porte de leur cage, fermée avec négligence.La matinée était blanche et un clair soleil luisait gaiement au bord du ciel pâle. Il y avait, sous les grands marronniers, des fraîcheurs pénétrantes, les fraîcheurs tièdes du printemps naissant. Les deux honnêtes animaux, qui venaient de déjeuner copieusement, se promenèrent avec lenteur dans le Jardin, s’arrêtant de temps à autre, pour se lécher et jouir en braves gens des douceurs de la matinée. Ils se rencontrèrent au fond d’une allée, et, après les politesses d’usage, ils se mirent à marcher de compagnie, causant en toute bonne amitié. Le Jardin ne tarda pas à les ennuyer et à leur paraître bien petit. Alors ils se demandèrent à quels amusements ils pourraient consacrer leur journée.- Ma foi, dit le Lion, j’ai bien envie de contenter un caprice qui me tient depuis longtemps. Voici des années que les hommes viennent, comme des imbéciles, me regarder dans ma cage, et je me suis toujours promis de saisir la première occasion qui se présenterait, pour aller les regarder dans la leur, quitte à paraître aussi bête qu’eux... Je vous propose un bout de promenade dans la cage des hommes.À ce moment, Paris, qui s’éveillait, se mit à rugir d’une telle force que la Hyène s’arrêta court, écoutant avec inquiétude. La clameur de la ville montait, sourde et menaçante, et cette clameur, faite du bruit des voitures, des cris de la rue, de nos sanglots et de nos rires, ressemblait à des hurlements de fureur et à des râles d’agonie.- Bon Dieu ! murmura la Hyène, ils s’égorgent pour sûr dans leur cage." Intégral :
http://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/zola-emile-une-cage-de-betes-feroces.html
"Le déploiement aéronaval étasunien et allié en Méditerranée se développe, pour la grande « opération humanitaire » en Libye. Tandis que le président Obama décidait l’utilisation d’avions militaires, officiellement pour rapatrier de Libye les émigrés égyptiens, le secrétaire à la défense Robert Gates a « ordonné au Commandement Africa de prendre la direction de la planification de la défense concernant la situation en Libye ». Ceci signifie que les opérations aéronavales vont être dirigées par le quartier général des Forces navales du Commandement Africa étasunien, à Naples, où se trouvent aussi les commandements des Forces navales étasuniennes et de la Force conjointe alliée, tous trois dans les mains du même amiral étasunien Sam J. Locklear III."
Intégral : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=23545
dimanche 6 mars 2011
samedi 5 mars 2011
jeudi 3 mars 2011
Article bilingue
"Le scandale des notes de frais ou les récentes révélations sur la corruption d’anciens ministres travaillistes ont profondément affaibli la légitimité de la classe politique britannique. Florence Faucher-King revient sur les principaux épisodes et facteurs qui ont conduit à une crise inédite de la représentation au pays du parlementarisme."
"The scandal over expenses and the recent revelations about the corruption of former Labour MPs have seriously weakened the legitimacy of British political leadership. Florence Faucher-King retraces the main episodes and factors that have led to an unprecedented crisis of representation in the country of parliamentary government."
mercredi 2 mars 2011
"La souffrance au travail est devenu un problème de société et un objet de débat public. Les drames humains, très médiatisés, survenus en 2009 dans des grandes entreprises ou administrations publiques, ont suscité l’émotion. Pour mieux en comprendre les raisons, la Commission des Affaires sociales du Sénat a constitué une mission d’information sur le mal-être au travail et a publié un Rapport d’information. Gérard Dériot, sénateur et conseiller général de l’Allier, questeur du Sénat, présente, dans un entretien avec Myriam Lemaire, diagnostic et propositions pour faire reculer ce mal-être."
L'émission à écouter sur ce site : http://www.canalacademie.com/ida6665-Le-mal-etre-au-travail-passer-du.html
mardi 1 mars 2011
Note du jour
Les événements, tragiques, heureux, quand ils éclatent relèvent presque de la caricature. Rien qui semble nuancé, délicat, suscitant des ambiances aux tons opales, des résonances feutrées, rien de mitigé.
Des faits ou des pensées ont fini par faire - événements.
Dans le négatif ils créent la surprise, les couleurs peuvent surgir comme des cris, détonantes : jaillissement du sang, grotesque morbide, corps meurtris l’espace d’un instant. Rien de prévisible pour les victimes, impossible anticipation de la foudre qui tombe ; volcaniques surtout lorsqu’ils ont été minutieusement préparés, élaborés par leurs auteurs.
Dans le festif : trompettes, paillettes, bouillonnement du sang dans les veines pour les héros de la cérémonie. Rythme et sono, dépense sans compter d'énergie. Joie pétaradante des gagnants. Masques innocents d’adolescents joueurs qui se cherchent. Jeu de cache-cache dans l'assurance de la présence de l'autre. Grâce, même si le grotesque, encore lui, est de la fête, rabelaisien comme ces buffets surabondants ; ainsi va la vie à cet instant très attendu. Jour J tant espéré.
Couleurs vives, feux d’artifice selon ce qui advient, de joyeux ou de macabre ; larmes et rires aux accents divers. Avant après, il y eut, il y aura. Pour le marcheur qui ne connait pas l’oubli, ils deviendront des souvenirs probablement porteurs, qui se réfléchiront en lui dans un autre ordre, un présent tout autre qui sait, dans la réalité où il sera.