mercredi 23 avril 2014

Le deuil

J'ai passé un cap décisif aujourd'hui. J'ai fait le deuil de  la gauche, celle que je m'évertuais à vouloir faire mienne. Cette décision, à cause ou grâce à la radio dans laquelle un homme de gauche paraît-il  a vociféré une fois de trop à l'encontre de handicapés et ce, cette triple andouille, malgré les crimes atroces d'un certain chauffeur de bus, Machin Louis, qui en torturait dans un bois il y a quelques années de cela quand l'envie lui en prenait ; l'affaire fut heureusement largement médiatisée. 
 
Ne suis-je pas pacifiste ? N'ai-je pas senti de la fraternité durant des années pour mon ami Maurice, mineur de profession, lequel avait l'âge de mon père et m'aimait comme sa fille (enfin presque) et qui  est mort prématurément. J'étais la seule à qui Maurice prêtait sa mobylette, avec laquelle il se rendait à Marles d'où il prenait un bus pour se rendre à la mine, mine qui l'a fait mourir prématurément, vers 44 ans, d'une maladie de cœur. Comment oublier ? Et voir ensuite ces gens dits de gauches,  qui, en fait, vous volent la gauche à coup d'insultes aux gosses handicapés ! (d'ailleurs Maurice, parmi ses nombreux petits enfants a un petit fils handicapé mental). Et ce, en bavant leur haine dans les micros de France radio !  Je me sens orpheline de ma gauche bien sûr, mais jamais plus ne voterai pour ce parti volé aux vrais gens de gauche. Elle est bien morte cette gauche que je m'imaginais peut-être, allez savoir, celle que j'imaginais être la gauche de mon pays, il n'était pas question de la confondre avec celle de Staline, Paul Pot et autres monstres. La gauche française pour moi c'était le must de la fraternité.
 
Je m'en remettrai, mais pour cela les grands moyens : je prends la résolution de ne plus écouter les prêcheurs de paroles véreuses, dits de gauche. Je ne voterai plus non plus, ne me sentant représentée par absolument personne en politique.  Voilà.... cent ans de solitude ! Mais je ne trahis pas Maurice, moi ! donc, ça ira.   

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