vendredi 11 avril 2014

Le texte de ce matin

Le texte de ce matin dans Englishtown était intéressant. Beaucoup de mots en Amérique, pour désigner des métiers ou activités professionnelles ou de mode de vie, ont la préférence à d'autres, synonymes, à seule fin que n'intervienne pas la notion de sexe. Le travail d'une personne, son job, n'est pas défini par la nature d'un sexe mais par la fonction que le mot doit  représenter. Ceci pour évidemment décourager sexisme et discrimination. 
 
Et l'on devient très regardants pour certains sur l'emploi d'autres mots, par exemple un professeur a eu des ennuis avec la justice parce qu'il a dit :
 
"We need to encourage fat children to eat healthily and do more exercice..."
 
le "fat" : gros, ne passe pas au niveau du choix politique des citoyens, qui ont besoin de rectitude politique, c'est ainsi que sonne, au pied de la lettre, leur "politiquement correct", politically correct.  Alors qu'ici l'expression sert à ironiser les hypocrites. On dit là-bas avec sérieux : a PC person, une personne politiquement correcte ; sérieusement parce que comme je l'ai signalé plus haut, il s'agit de désigner la rectitude politique, laquelle aborde la question de l'égalité des droits, du traitement équitable des personnes quelle que soit leur race, leur couleur, leur forme, ou leur sexe.
 
Par contre avoue le politique, les attentions ou égards peuvent parfois être poussés un peu trop loin à son gré. Ainsi, on ne dirait plus aux élèves qu'ils ont échoué ou réussi à  leurs examens, ceci de crainte que le manque de succès nuise à l'estime de soi des enfants ; c'est ainsi que, par prudence, au lieu de leur donner le F de fail, échec, on les gratifie d'un 'Deferred Sucess' succès différé. 
 Comme si on n'osait plus dire qu'un match de foot est gagné ou perdu commente-t-il implicitement avec cette comparaison.
 
Les candidats élèves ne sont plus appelés au sortir des épreuves gagnants ou perdants, mais seulement participants.
 
Et le politique de poursuivre : parfois, la vérité sans fard est tout ce qui compte.
 
 En conclusion il déclare qu'il lui semble que dire la vérité et être sexiste, raciste et discriminant sont des choses différentes.
 
 Cela se tient. Le monsieur a évité hiatus et amalgame, c'est cohérent.
 
Il n'est pas d'accord qu'on traitât de gros un overweight, une personne en surpoids, parce que le mot gros est mal connoté, frise l'insulte mais dire à un élève qu'il est en succès différé le bouscule...c'est son  point de vue. Point de vue que je ne partage pas complètement ; les triste constats "d'échecs scolaires" en France sont par trop comme une fatalité.
 
Mais peut-être voulait-il dire que la situation qu'il décrivait masquait une hypocrisie au vu d'élèves qui, en réalité, finiraient par se faire aussi dûment et hypocritement éjecter qu'en France ?

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