http://alternatives-economiques.fr/blogs/raveaud/2009/03/24/le-dessin-du-jour/
"Les marchés pour les biens futurs, contingents ou non, sont un moyen de confronter à la fois les opinions des agents économiques sur les événements extérieurs susceptibles de survenir (par exemple, si une majorité considère que de nouvelles ressources de pétrole vont être découvertes, le prix à terme du pétrole sera bas), et leurs projets (si des industries chimiques envisagent de développer l’utilisation du pétrole, le prix à terme s’élèvera). Le prix du marché, traduisant l’état de tension prévisible entre l’offre et la demande, informe les agents sur cette tension, et les conduit éventuellement à revoir leurs projets en conséquence. L’existence du marché leur permet de réaliser les transactions qu’ils jugent avantageuses et améliore le bien-être collectif.
Le processus de planification est un substitut à ces marchés à terme ; le Plan est en effet le lieu où les agents économiques mettent sur la table leurs projets et confrontent leurs vues sur le futur. En fait d’ailleurs, ce ne sont pas les agents économiques eux-mêmes qui participent à la concertation, mais leurs représentants, les représentants des forces vives de la nation.
On voit mal d’ailleurs comment il pourrait en être autrement. Les marchés pour les biens futurs, recommandés par la théorie, si on voulait les mettre réellement en œuvre, seraient beaucoup trop nombreux. Il en faudrait autant qu’il y a de natures de biens et d’états possibles futurs. Chaque agent devrait se faire une opinion sur la probabilité d’occurrence de ces états futurs, sur l’intérêt pour lui de chaque bien dans chacun de ces états futurs. Les « coûts de transaction », comme les appelle la théorie économique, seraient prohibitifs. Et pour les ramener à un niveau raisonnable, une solution naturelle consiste à grouper les biens de nature similaire, à ne considérer comme états de la nature possibles que quelques scénarios contrastés et à faire se rencontrer sur les marchés non tous les agents mais leurs représentants : c’est ce en quoi consiste la planification indicative dans ses aspects de prévision et de concertation, dans les travaux techniques de projections macro-économiques et sectorielles, et dans les réunions de Commission qui regroupent patronat, syndicats et utilisateurs."
Le processus de planification est un substitut à ces marchés à terme ; le Plan est en effet le lieu où les agents économiques mettent sur la table leurs projets et confrontent leurs vues sur le futur. En fait d’ailleurs, ce ne sont pas les agents économiques eux-mêmes qui participent à la concertation, mais leurs représentants, les représentants des forces vives de la nation.
On voit mal d’ailleurs comment il pourrait en être autrement. Les marchés pour les biens futurs, recommandés par la théorie, si on voulait les mettre réellement en œuvre, seraient beaucoup trop nombreux. Il en faudrait autant qu’il y a de natures de biens et d’états possibles futurs. Chaque agent devrait se faire une opinion sur la probabilité d’occurrence de ces états futurs, sur l’intérêt pour lui de chaque bien dans chacun de ces états futurs. Les « coûts de transaction », comme les appelle la théorie économique, seraient prohibitifs. Et pour les ramener à un niveau raisonnable, une solution naturelle consiste à grouper les biens de nature similaire, à ne considérer comme états de la nature possibles que quelques scénarios contrastés et à faire se rencontrer sur les marchés non tous les agents mais leurs représentants : c’est ce en quoi consiste la planification indicative dans ses aspects de prévision et de concertation, dans les travaux techniques de projections macro-économiques et sectorielles, et dans les réunions de Commission qui regroupent patronat, syndicats et utilisateurs."
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