jeudi 26 février 2009

Clint Eastwood

"… De cette longue conquête pour la reconnaissance, Eastwood conserva plus qu’une rancune, une rage remâchée, qu’il place depuis lors inlassablement dans la bouche de ses personnages, déclinaisons voisines d’un même mercenaire irascible dont l’inspecteur Harry fut l’expression la plus pure. Ce personnage matriciel, à la fois double et ange noir du comédien, n’est pas un fou monstrueux, il a toute sa raison et de bonnes raisons de haïr le système. Là réside l’ambiguïté morale des personnages crépusculaires qu’il incarne dans nombre de ses films : la violence irrépressible et odieuse de cet homme blanc sadique, qui ne reconnaît ni Dieu ni maître, naît d’un dépit originel : l’inscription mystérieuse du mal dans l’âme des États-Unis. Ses films en cherchent la cause autant qu’ils en illustrent les symptômes… "

http://laviedesidees.fr/Clint-Eastwood-ou-les-grognements.html

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