Par Stéphane Füzesséry et Nathalie Roseau
"Encore peu présente dans le débat public en France il y a seulement dix ans, la notion de « ville durable » (Sustainable City) suscite aujourd’hui un intérêt certain auprès de l’État, des collectivités locales, des associations, des entreprises, des praticiens ou encore des chercheurs. Pourtant, tout comme celle de « développement durable » dont elle s’inspire, l’expression demeure passablement confuse. Plus encore, la question de son opérationnalité reste, aujourd’hui encore, largement ouverte. Né dans les années 1990 dans le sillage de l’écologie urbaine, dans un contexte marqué par la multiplication des politiques urbaines environnementales, le concept de « ville durable » soulève en effet plusieurs séries de contradictions sémantiques et pratiques.
Définie comme une ville totalement ou partiellement autosuffisante, c’est-à-dire une ville capable, pour assurer sa longévité, de satisfaire localement les besoins fondamentaux de ses usagers sans faire peser ses coûts de développement sur d’autres territoires, la ville durable pose tout d’abord le problème de l’articulation entre les enjeux environnementaux globaux et les logiques propres de son développement. En effet une ville, si elle ne souhaite pas peser négativement sur son environnement global, peut-elle durablement mettre en œuvre une stratégie de mutation « endogène », c’est-à-dire maîtriser l’impact de son extension et privilégier la compacité de son développement, recycler ses flux, équilibrer sa consommation et sa production, réduire ses dépendances, voire parer de manière efficace les menaces qui pèsent sur elle ? ..."
Intégral : http://www.laviedesidees.fr/Les-apories-de-la-ville-durable.html
lundi 31 mai 2010
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