vendredi 5 novembre 2010

Les erreurs de la "révolution verte"

Suite de l'article intitulé La bio peut-elle nourrir durablement la planète ? de Marc Dufumier dans Biocontact :
Les erreurs de la révolution verte

"Il faudra pendant longtemps encore produire davantage à l’hectare dans les pays du Sud. Mais il ne s’agira surtout pas de reproduire à l’identique les systèmes mis en œuvre dans ce qu’on a un peu trop vite qualifié de "révolution verte" : emploi d’un nombre limité de variétés de céréales, légumineuses et tubercules à haut rendement, sensibles aux stress hydriques, gourmandes en engrais minéraux et peu tolérantes ou résistantes aux insectes prédateurs et agents pathogènes. Depuis quelques années déjà, malgré leur haut potentiel génétique, les rendements obtenus avec ces cultivars n’augmentent plus dans les mêmes proportions et tendent même parfois à baisser, lorsque sont apparus de graves déséquilibres écologiques : prolifération d’insectes prédateurs résistants aux pesticides, multiplication d’herbes adventices dont les cycles de développement sont apparentés à ceux des plantes trop fréquemment cultivées (sans véritable rotation), épuisement des sols en certains oligoéléments, salinisation des terrains mal irrigués et insuffisamment drainés …
Plutôt que de vouloir à tout prix conformer les agro-écosystèmes aux exigences de variétés végétales ou races animales à haut rendement et prendre ainsi le risque de les simplifier et de les fragiliser, il vaut mieux inciter les agriculteurs à ajuster leurs techniques de production aux conditions écologiques de leur région : adaptation aux sols, aux microclimats et à la présence éventuelle d’insectes prédateurs, d’agents pathogènes et de plantes adventices. Les agriculteurs tireraient profit des cycles de l’eau, du carbone, de l’azote et des autres éléments minéraux, en sélectionnant au sein de leurs propres écosystèmes les espèces, races et variétés les plus à même de produire les calories alimentaires, protéines, vitamines, minéraux, fibres textiles et molécules médicinales dont la société a le plus besoin."
Des alternatives existent

La suite demain

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