vendredi 12 novembre 2010

Montesquieu

La question du pouvoir, vue sous l'angle des contes ou récits fantastiques est assez fascinante. On y trouve souvent des mises en garde, notamment par le biais des vampires et des dragons, visant peut-être à canaliser l'énergie débordante des détenteurs de pouvoir dont les agissements émaillent la vie réelle de leur entourage de violences subies et très regrettables. Chez Montesquieu, nous sommes dans l'analyse politique. Comment voit-il les choses ? Déjà un petit aperçu en lisant cet extrait :
"Les régimes politiques

Montesquieu s'appuie sur l'importance de la représentation. Les corps intermédiaires sont les garants de la liberté - la Révolution française montrera toute son ambiguïté quand elle supprimera les corporations, défendant à la fois la liberté du travail et dissipant les corps intermédiaires, laissant l'individu seul face à l'État - et le peuple doit pouvoir simplement élire des dirigeants.
Montesquieu distingue alors trois formes de gouvernement, chacune soutenue par un principe :
La monarchie, « où un seul gouverne, mais par des lois fixes et établies », fondée sur l'ambition, le désir de distinction, la noblesse, la franchise et la politesse ;
La république, « où le peuple en corps, ou seulement une partie du peuple, a la souveraine puissance », comprenant deux types :
Démocratie, régime libre où le peuple est souverain et sujet. Les représentants sont tirés au sort parmi les citoyens qui sont tous égaux. Elle repose sur le principe de vertu (dévouement, patriotisme, comportements moraux et austérité traditionaliste, liberté, amour des lois et de l'égalité). Montesquieu voit ce système comme plus adapté aux communautés de petite taille.
Aristocratie, régime où un type de personnes est favorisé à travers les élections. Repose sur le principe de modération (fondée sur la vertu et non sur une « lâcheté ou paresse de l'âme ») pour éviter le glissement à la monarchie ou le despotisme.
Dans les deux cas la transparence est indispensable.
Le despotisme, régime d'asservissement où « un seul, sans loi et sans règle, entraîne tout par sa volonté et par ses caprices » dirigé par un dictateur ne se soumettant pas aux lois, qui repose sur la crainte.
Selon le jugement actuel, il est surprenant de constater que, pour Montesquieu, la monarchie permet plus de liberté que la république puisqu'en monarchie il est permis de faire tout ce que les lois n'interdisent pas alors qu'en république la morale et le dévouement contraignent les individus.
Les régimes libres dépendent de fragiles arrangements institutionnels. Montesquieu affecte quatre chapitres De l'esprit des lois à la discussion du cas anglais, un régime libre contemporain dans lequel la liberté est assurée par la balance des pouvoirs. Montesquieu s'inquiétait que, en France, les pouvoirs intermédiaires, comme la noblesse, qui modéraient le pouvoir du prince s'érodaient.
Comme nombre de ses contemporains, Montesquieu tenait pour évidentes certaines opinions qui prêteraient aujourd'hui à controverse. Alors qu'il partageait l'idée qu'une femme pouvait gouverner, il tenait qu'elle ne pouvait être à la tête de la famille. Il acceptait fermement le rôle d'une aristocratie héréditaire et de la primogéniture. À notre époque, ses propos ont pu être sortis de leur contexte pour faire croire qu'il était partisan de l'esclavage alors qu'il a dénoncé cette pratique très en avance.
Alors que, selon Thomas Hobbes, l'homme a pour passion naturelle la quête de pouvoir, Montesquieu ne voit de danger que dans "l'abus du pouvoir" auquel celui qui dispose d'un pouvoir est naturellement porté à abuser. Il convient dès lors d'organiser les institutions : « Pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir. »"
http://fr.wikipedia.org/wiki/Montesquieu_(philosophe)

Aucun commentaire: