dimanche 31 octobre 2010

Humanité — Après la lecture De la Terre à la Lune de Jules Verne


Un enthousiasme certain chez Jules Verne, mais tempéré par une fin qui si elle ne se veut pas tragique, au regard de Maston à l'optimisme inébranlable, l’est néanmoins … par la force des choses. Jules Verne n’aime pas la science pour la science, mais la désire au service de l’humanité, c’est ce qui transpire de ce livre et c'est pourquoi je l'ai apprécié. Les hommes, chez lui comme chez Dosto, sont souvent de grands enfants mais n’ayant pas les mêmes objectifs principaux, selon l'univers de l’un ou l’autre auteur. Chez Verne, c’est la grande aventure humaine qui prime, quitte à causer moult dégâts matériels "collatéraux" qui seront minimisés au regard de l'exploit accompli, chez Dostoïevski on est dans le cheminement personnel de chaque personnage, il s’agit d’espoirs déçus, d’égos bafoués, de vanités exacerbées, d'affects fragiles : pas de gloire via les exploits collectifs comme chez Jules Verne. Pourquoi comparer ces deux écrivains ? J’ai trouvé De la terre à la lune à l’étalage d’un bouquiniste, par hasard. Je me suis mise à lire ce livre juste après L’Idiot. Se sentir interpelé par différents livres, même au hasard d’une promenade, les font tout simplement, une fois lus, interagir dans la cervelle du lecteur pour peu que la mémoire ne lui fasse pas défaut, jusqu’à avoir peut-être un jour, petit à petit, au fil des lectures, une vue d’ensemble ( et pas seulement) de notre belle humanité.

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