mardi 30 juin 2015

Le conformiste et la photo que j'intitule " La route à vue de museau ", prise par moi il y a quelques jours

J'ai vu le film Le conformiste hier soir.  Joué juste ! De l'excellent cinéma.

Extrait du synopsis de Télérama :

"Bertolucci propose une peinture ­incisive, engagée : le fascisme, pour lui, est une maladie de la bourgeoisie, et il n'entend pas limiter son propos à l'ère Mussolini. Il projette dans ses films un certain nombre des images qui troublent sa sérénité : la culpabilité d'être né du côté de l'ordre, le besoin de détruire le maître idolâtré, la fatalité de la trahison, le refoulement de l'homosexualité, la tentation d'être à la fois quelqu'un et son exact contraire..."

Always dream and shoot higher than you know you can do. Don't bother just to be better than your contemporaries or predecessors. Try to be better than yourself.

Toujours rêver et viser plus haut que ce que vous savez être dans vos cordes. Ne vous préoccupez pas d'être juste mieux que vos contemporains ou prédécesseurs. Essayez  d'être mieux que vous-même.

Faulkner

Le synopsis :

http://television.telerama.fr/tele/films/le-conformiste,14275.php

À vue de museau de hérisson :


 
 
Ensuite, la petite maison abandonnée, d'une prairie en bord de  route qui longe le canal






lundi 29 juin 2015

Ces animaux qui nous guérissent

 
Lu dans la revue Nouvelles clés (France Loisirs), ce qui pourrait être pris pour un laïus mais n'en est pas vraiment un sur le livre du docteur Philippe de Wailly qui s'intitule  Ces animaux qui nous guérissent. Mais d'abord, regardez ce lapin traverser sans encombre un "couloir de la mort", une avalanche. Le lapin est blanc sur fond de neige, mais on le distingue très bien en pleine cabriole :
 
 
"Descartes percevait les animaux comme des automates. Pourtant nos compagnons sont une source insoupçonnée de santé pour notre corps et notre esprit. Tout d'abord sur le plan biologique : antiviraux, antibiotiques, calmants, antitumoreux... on se figure mal la quantité considérable de médicaments d'origine animale. Les perspectives sont inouïes, car la recherche biotique n'en est qu' à ses balbutiements sur le potentiel médical des mouches, des asticots, des fourmis, des araignées, des reptiles, des abeilles, des escargots etc. Mais au-delà des propriétés biochimiques de certains animaux, nos compagnons chiens, chats, chevaux, oiseaux nous influencent surtout au niveau psychologique. Ils permettent d'adoucir les solitudes, de pallier les handicaps, de diminuer l'anxiété, de soulager les troubles de l'esprit et les atteintes dues à l'âge. L'auteur rapporte d'étonnants faits survenus dans les maisons de retraite où des chats ont été introduits parmi les pensionnaires. Et il s'insurge contre le fait que chaque année, en France, plus de deux millions d'animaux sont sacrifiés pour tester les nouveautés médicamenteuses, alors qu'il est aujourd'hui possible de se tourner vers des méthodes alternatives. Empreint d'une forte empathie, l'ouvrage du docteur de Wailly démontre à quel point ces animaux qui nous soignent représentent la meilleure chance dont dispose l'espèce humaine, alors qu'elle est menacée par la déforestation, la pollution, l'appauvrissement en ressources et les manipulations génétiques."

Une époque moins frénétique

D'après le témoignage ci-dessous sur Eiseley (lu dans Wikipédia)  une majorité de scientifiques à son époque avait le souci de l'écologie, excepté ceux qui travaillaient pour la bombe atomique évidemment. La science visait à améliorer la condition humaine.  Aujourd'hui une frénésie de la technologie  agit à mon sens tel un bulldozer sur les rêves d'un monde plus humain, moins consumériste, elle les pulvérise. Fatalité des emplois supprimés en masse "grâce" aux technologies nouvelles, alors qu'une vision écologique suivie d'une mise en pratique du respect de l'environnement en créerait. Je vois à notre époque une dichotomie désormais de la science et de l'écologie...  dichotomie de l'âme et du corps, du besoin de respirer et de celui de jouir matériellement de la vie. Le témoignage sur le scientifique en question :

"Eiseley’s national reputation was established mainly through his books, including The Immense Journey (1957), Darwin's Century (1958), The Unexpected Universe (1969), The Night Country (1971), and his memoir, All the Strange Hours (1975). Science author Orville Prescott praised him as a scientist who “can write with poetic sensibility and with a fine sense of wonder and of reverence before the mysteries of life and nature.“ Naturalist author Mary Ellen Pitts saw his combination of literary and nature writings as his "quest, not simply for bringing together science and literature... but a continuation of what the 18th and 19th century British naturalists and Thoreau had done." In praise of "The Unexpected Universe", Ray Bradbury remarked, "[Eiseley] is every writer's writer, and every human's human. . . one of us, yet most uncommon. . ."
According to his obituary in the New York Times, the feeling and philosophical motivation of the entire body of Eiseley’s work was best expressed in one of his essays, The Enchanted Glass: “The anthropologist wrote of the need for the contemplative naturalist, a man who, in a less frenzied era, had time to observe, to speculate, and to dream.” Shortly before his death he received an award from the Boston Museum of Scieence for his “outstanding contribution to the public understanding of science” and another from the U.S. Humane Society for his “significant contribution for the improvement of life and environment in this country.”"

 

samedi 27 juin 2015

la photo du Sierra Club

 
Prise par Dave Toussaint, à la Réserve Naturelle du Plateau de Santa Rose, avec ces mots pour l'accompagner, de Martin Luther King : I think I have discovered  the highest good. It's love.
 
Je pense avoir découvert le bien le plus élevé. C'est l'amour. 
 

vendredi 26 juin 2015

Quelques photos prises hier d'une promenade santé

Ici :
http://fleursetidees.blogspot.fr/

Boat-people : pour ne pas mourir de faim

Le film où l'on voit s'embarquer des africains dans un bateau de fortune passé avant-hier sur Arte marque. Des hommes et des femmes embarqueraient pour ne pas mourir de faim dans leur pays en certains cas.

Plus assez de poissons en effet pour nourrir tout le monde. Ce sont des fils de pêcheurs qui tiennent les commandes de ces bateaux et rafistolent des moteurs qui ne sont pas conçus pour absorber autant de distance, d'où parfois la panne fatale qui conduit à la mort lente, de soif, les passagers de ces rafiots, coquilles de noix à la merci de la moindre tempête.

Un homme  des boat-people des années soixante-dix témoigne :

http://www.sierraclub.org/sierra/2015-4-july-august/faces-clean-energy/seagoing-refugee-solar-success?pi_email=sauge%40wanadoo.fr&pi_state=None&suppress=true&src=1link&utm_source=greenlife&utm_medium=email&utm_campaign=newsletter

Du nationalisme à la lutte des classes

À propos de la guerre des duchés qui opposa le Danemark aux Allemands, l'enjeu étant pour les Danois de garder deux duchés qui échappaient au royaume du Danemark à la mort de leur roi, en raison de la loi salique, j'ai lu ceci dans Wikipédia :

"En effet, depuis l'époque napoléonienne le nationalisme et le libéralisme montent en Europe. Les duchés ne font pas exception. Les concepts de patrie et de peuple ont remplacé les questions dynastiques. Les privilèges et un souverain de droit divin sont quant à eux mal acceptés par les libéraux. En Schleswig, l'allemand est alors la langue du droit et de l'élite. Les danois n'acceptent plus cette situation."

Arte a diffusé la fresque historique qui en a été faite en une dizaine d'épisodes que j'ai tous regardés. Les Danois, en nombre moindre,  débordés, sont livrés à la boucherie. Un avant-goût de ce qui se passa par la suite lors de la guerre 14-18 : des tranchées où les hommes s'embourbent, des envois massifs de boulets de canon, puis les assauts qui se terminent par des corps à corps sanglants.

Les hommes simples dira l'un des rescapés ont eux aussi le mal qui peut se réveiller en eux en raison de souffrance telle que le manque d'amour concernant un enfant, et autres avanies. L'homme peut alors devenir un être d'une sauvagerie brutale, prêt à embrocher l'ennemi, se perdre dans la violence, mourir peu à peu  psychiquement.

Ce ne sont pas les concepts de patrie et de peuple qui sont réellement à l'origine de la chute dans cet enfer de  violence, je pense. À mon sens, on exacerbe ce qui devient du nationalisme trop fervent pour servir les intérêts d'une minorité nommée à juste titre "classe dominante".

J'ai regardé un film programmé à la suite des deux derniers épisodes sur la guerre des duchés.  Il s'agissait de la catastrophe survenue à Haïti lors des tremblements de terre. Où l'on voit dans ce film que la lutte des classes prend le pas sur la notion d'appartenance à un peuple. Peu à peu une jeune femme issue d'un milieu défavorisé est prise en étau entre la bourgeoisie noire et l'homme  blanc qui   incarne la domination. Au début elle se rapprocha de la bourgeoisie noire sur la base de l'appartenance au peuple noir, mais à la fin, cette bourgeoisie, incarnée par un couple, se rallie au blanc pour opprimer la femme appartenant à la classe des "pauvres", qui faisait figure dans ce film d'une Marilyn Monroe à la peau noire.  Brutalement assassinée,  après un viol manqué ici, comme le fut la star, dans un contexte relationnel similaire.

jeudi 25 juin 2015

Zébra tourmentée concernant son projet de passer sa retraite en Afrique


Effectivement, après s'être fait fortement tancer par le cheval philosophe, Zébra ne sait plus trop où elle en est : départ ou non pour l'Afrique ? je le saurai peut-être au prochain épisode, et ne manquerai pas de vous en informer.

mercredi 24 juin 2015

Le Jackalope

Jackalope :

Le jackalope est un animal imaginaire du folklore américain, mélange entre un lièvre ("jackrabbit") et une antilope ("antelope"). Il est habituellement représenté comme un lièvre avec des bois.
fr.wikipedia.org

Jackalope :

The jackalope is a mythical animal of North American folklore (a so-called "fearsome critter") described as a jackrabbit with antelope horns or deer antlers and sometimes a pheasant's tail (and often hind legs). The word "jackalope" is a portmanteau of "jackrabbit" and "antelope".
 
Linguee

Et maintenant ce texte sur l'étrange animal, dont l'arrière-train évoquerait plutôt celui du kangourou, mais pas sa tête, plus grosse.

Ici : https://webmail1n.orange.fr/webmail/fr_FR/read.html?FOLDER=SF_INBOX&IDMSG=97370&check=&SORTBY=1
 
 

mardi 23 juin 2015

Animaux sans mots

Où l'on constate les incidences de la circulation sur la vie des animaux. Que faisait ce hérisson en centre ville, Boulevard d'Aire à Béthune, en face de la pharmacie ? Pas loin derrière, quelques espaces verdoyants desquels il a dû s'extirper pour aller étourdiment vers le boulevard. Autre photo lors de la même sortie, tout à l'heure, un chat noir dans la cour.

 
 
 
 
 
 
 
 





























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    Lecture sur fond musical de Sans famille

    Joli fond musical, belle voix... je n'ai écouté pour l'instant que le début et me propose cette "lecture" pour un peu plus tard. Si cela vous dit, c'est ici :

    http://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/malot-hector-sans-famille.html

    Photos fraîches de ce matin

     

    Sous couvert des branchages qui filtrent beaucoup la lumière le rosier à roses blanches produit quand même, il reçoit la lumière en plein environ deux heures dans la journée, quand le soleil monte de l'Est au-dessus des murailles que constituent les maisons d'en face.  La photo un nous montre un jeune rosier grimpant qui se lance. Et la première framboise rougie à point sous un ciel couvert de nuages qui n'allait pas tarder à se déverser.

    Les fleurs sont des sourires. Sur le sourire, voici un joli commentaire trouvé dans Jubilate deo :

    "La plus grande puissance du monde, c'est le sourire. C'est du sourire que nous vivons, comme c'est de l'absence de sourire que nous mourons. Là où il n'y a pas de sourire, la vie s'éteint. Là où il y a le sourire, la vie prospère. Et c'est aussi la plus grande fragilité." Avec cette photo en illustration du texte :



     
     
     
     

    lundi 22 juin 2015

    Relativiser

    J'ai regardé deux reportages hier, l'un sur Miami et l'autre sur Dubaï.

    Du reportage sur Miami il est ressorti que l'amalgame faisait commettre quelques énormités aux tenants du juridique, notamment  en ce qui concerne les problèmes de pédophilie. En effet on y montre le cas d'un jeune père de famille, accusé de pédophilie parce que, à l'âge de 18 ans, il a couché avec une jeune fille de quinze ans,  sa petite amie de l'époque qui selon lui avait demandé cette "expérience sexuelle",  amalgamé des années durant sur le plan juridique au cas d'un père qui a tenté de violer sa fille de huit ans.

    Un  citoyen de Miami affirme que ce serait faire montre de faiblesse que de céder devant certains cas de pédophilie. Confusion "des cas".  Impossible pour lui de faire la part des choses en raison du traumatisme qu'il a vécu, sa propre fille ayant été gravement maltraitée par sa nourrice qui alla jusqu'à déféquer et uriner sur l'enfant, laquelle, de honte gardait le silence et subit ce calvaire durant quelques années.

    On voit aussi dans ce reportage un noir américain  stigmatisé parce qu'il a couché avec une fille de 17 ans. Il lui est du coup interdit de dormir dans sa maison la nuit parce que celle-ci est située trop près d'endroits où se trouvent des enfants le jour. Chaque soir sans exception il se rend dans un parking où se retrouvent pour y dormir les pédophiles sortis de prison, lieu qui leur est autorisé parce qu'il est situé à plus de je sais plus quelle distance d'endroit où se trouvent des enfants le jour. Les "cas" divers et variés, sans gravité réelle à mon sens pour certains, et graves concernant d'autres, se trouvent rassemblés là chaque soir jusque six heures du matin. Heure autorisée pour retourner vaquer à ses activités normalement. Le bracelet électronique pour les cas graves devrait suffire à mon avis, et pour les cas vraiment à risque j'imaginerais pour ma part, une ferme pour prisonniers en thérapie et peut-être en thérapie, à vie. Un lieu très vaste, de production agricole, mais dont ils ne pourraient pas s'en aller effectivement en raison de leur dangerosité. Il leur serait permis de produire et d'apprendre l'art aussi...  Une fois la guérison assurée pour certains d'entre eux, resterait le bracelet à la cheville en guise d'essai dans un monde libre.

    Autre reportage : Dubaï. Sa  richesse ne vient pas du pétrole  mais du tourisme est-il affirmé  dans ce reportage. Ces grandes tours dans le désert me font pourtant l'effet d'un enfer.  Du moment qu'ils ne nuisent pas à la liberté d'autres personnes, ils peuvent garder cette vision-là du paradis sur terre, si saugrenue qu'elle me semble. Mais tout le monde est-il vraiment libre là-bas ?  

    dimanche 21 juin 2015

    De la roseraie au patio

    Hier j'ai proposé la lecture de la nouvelle qui s'intitule L'ombre dans la roseraie. J'ai tellement aimé l'écriture ou si vous préférez le style de l'auteur que je l'ai lue trois fois à intervalles assez espacés dans la journée. Le soir, j'ai fait écouter ce récit singulier à mon compagnon. Lui aussi a beaucoup aimé. Cette femme qui, sur le coup,  ne se sent plus exister dès lors qu'elle s'aperçoit que son ancien amant n'est pas mort comme il lui avait été annoncé, mais "fou" dans le sens d'une démence due à une insolation. Fragilité de l'être humain, de tout être humain. De l'être vivant.

    Aujourd'hui, photo du patio. De deux rosiers, dont l'un qui bien qu'il soit situé très à l'ombre (celui à roses blanches), a offert sa première rose, tandis que d'autres boutons sont là, prêts à éclore. L'autre, un peu plus au soleil, a montré un joli bouton prometteur.

     
     
    En prime, le bonzaï est en fleurs :
     
     
    Le cornouiller qui peut vivre en Sibérie tant il s'adapte partout, aux couleurs flamboyantes dès le printemps, jusqu'en milieu d'automne :
     
      
     

    samedi 20 juin 2015

    vendredi 19 juin 2015

    Observatoire de l'environnement, l'île de la passion Clipperton

    Avec Clipperton, la France a une page vierge à écrire ! Des questions peuvent être vite résolues comme celle de son statut juridique. Il faut également que notre pays entreprenne, à court terme, une importante campagne de nettoyage des plages de Clipperton, jonchées de déchets et de plastique. À plus long terme, nous devons penser à l’installation d’une une base de surveillance et d'études permanent à l’instar de celles des Terres Australes et Antarctiques Françaises. Du fait de sa position, Clipperton est un observatoire de l'environnement océanique idéal».

    http://stephanedugast.hautetfort.com/archive/2015/06/18/atoll-clipperton-ile-de-la-passion-5642208.html
     

    jeudi 18 juin 2015

    Fat

    Tiens, en vérifiant que le verbe traire est un verbe défectif (il n'a pas de passé simple), de fil en aiguille, j'arrive au mot défectif lui-même dans le Littré où il est affirmé que le mot "fat", fait partie des adjectifs défectifs. Je trouve logique qu'il n'ait pas de féminin en effet. A-t-on déjà entendu dire "une femme fate" ? Alors qu' "un homme fat", si, très souvent.  Mais sur un autre site, il est affirmé qu'une "femme fate" pourrait éventuellement se dire, car il y aurait un féminin à cet adjectif.

    Par contre  "une femme à l'air fat", ne me gêne pas à l'oreille, mais l'on cite aussi l'exemple sur le site dont j'ai mis le lien ci-dessous d'un auteur qui parle "d'attitude très fate",   ce féminin me surprend .

    Le Littré spécifie au mot "défectif" :  "se dit aussi des noms et adjectifs qui n'ont pas tous les cas, tous les nombres ou tous les genres. Ténèbres est défectif du singulier ; fat est un adjectif défectif, parce qu'il n'a pas de féminin."

    Mais ici, pas de défectif qui tienne pour le mot "fat" :

    http://www.cnrtl.fr/definition/fat

    À propos du personnage de Chatterton dont il est question dans ce dictionnaire  pour dire que certains "fats" ne sont que des Chatterton manqués (c'est rude! les gens sont méchants pour la plupart, mes aïeux !), une chanson où Serge Gainsbourg en parle aussi :

    https://www.youtube.com/watch?v=XYwrrpuZIsY

    mercredi 17 juin 2015

    Touchante prière

    Lue dans Jubilate Deo :

    "Fais, Seigneur, qu'un homme soit saint et grand et donne-lui une nuit profonde, infinie, où il ira plus loin qu'on ait jamais été; donne-lui une nuit où tout s'épanouisse, et que cette nuit soit odorante comme des glycines, et légère comme le souffle des vents, et joyeuse comme Josaphat.
    Fais qu'il parvienne enfin à la maturité, qu'il soit si vaste que l'univers suffise à peine à le vêtir; et permets-lui d'être aussi seul qu'une étoile pour qu'aucun regard ne vienne le surprendre à l'heure où son visage change, bouleversé.
    Fais que le temps de son enfance ressuscite dans son cœur; ouvre-lui de nouveau le monde des merveilles de ses premières années pleines de pressentiments. Fais qu'il lui soit permis de veiller jusqu'à l'heure où il enfantera sa propre mort, plein d'échos comme un grand jardin ou comme un voyageur qui revient de très loin..."
    Rainer Maria Rilke, Le livre de la pauvreté et de la mort (Actes Sud, 1992) 

    mardi 16 juin 2015

    Au menu ce jour : Dante et, notamment, sa vision du christianisme


    Une lecture que je me propose de faire, et pourquoi pas vous, dès que j'aurai dégagé un peu de temps dans la journée d'aujourd'hui ou de demain : http://traumwerk.stanford.edu/philolog/2010/04/dantes_monsters_in_the_inferno.html

    lundi 15 juin 2015

    Dans la maison

    Les moments télé se sont suivis sans se ressembler hier dans la soirée. La sieste inopportune que j'ai faite devant le documentaire sur les polytechniciens (de "poly"... plusieurs,  et "techniques". Personnes briefées sur de subtiles techniques de mémorisation des mathématiques ?), cette sieste inespérée en fait, m'a permis d'avoir les idées claires pour regarder avec une attention soutenue de bout en bout le film de François Ozon, qui s'intitule Dans la maison. La bande annonce que vous trouverez en suivant le lien en bas de note donne une idée de l'ambiance du film classé dans le genre thriller mais dont j'ai plutôt suivi  le cours de la réflexion philosophique. Bien joué par tous les comédiens, aussi bien ceux qui avaient les rôles difficiles des "blaireaux", que  ceux qui incarnaient un certain héroïsme à mes yeux,  et alimentaient la réflexion par leurs échanges sur des sujets comme l'art moderne et la littérature. Quel film ! Pas du tout ennuyeux mes aïeux.

    Voir la bande annonce : http://programme-tv.nouvelobs.com/cinema/dans-la-maison-512103/

    dimanche 14 juin 2015

    Le documentaire

    Je me suis profondément endormie devant le documentaire sur les polytechniciens. Au moment où une élève passionnée d'astronomie disait que son rêve était que les français  aillent passer de temps à autre un week-end sur la lune,  j'ai senti mes paupières se gonfler... après ce fut un sommeil d'une heure, de plomb, sans rêve. Un sommeil d'abrutissement.

    Les éoliennes

    Plus possible de garder les énergies fossiles, alors les oiseaux seront obligés de s'adapter aux éoliennes, qui  font pour l'instant souvent figure de moulins à moudre la gent ailée. Mais s' il y va de la survie même de la planète, eux-mêmes devront apporter leur contribution en ouvrant tout grand leurs mirettes.

    "La France qui dispose pourtant du deuxième potentiel le plus important en Europe dans le domaine de l’éolien, semble malheureusement rester bien timide dans cette approche pour le moment : son ultra-dépendance au nucléaire entrave une véritable émergence des énergies renouvelables sur le territoire. L’atome absorbe notamment l’immense majorité des financements publics, freinant le développement d’infrastructures de réseau plus souples et plus flexibles, nécessaires aux renouvelables. La loi de transition énergétique récemment votée doit être l’occasion à saisir pour sortir du tunnel des énergies fossiles et fissiles."

    Le Danemark tient ferme sur la voie de la politique de l'écologie :
     http://energie-climat.greenpeace.fr/au-danemark-les-renouvelables-cest-pas-que-du-vent?utm_source=email&utm_medium=newsletter&utm_term=ENR,billet%20danemark&utm_campaign=Climate&__surl__=IgDbq&__ots__=1434252548381&__step__=1

    samedi 13 juin 2015

    photo volée ? — mais non !

    Juste le temps de  donner le lien de l'intéressant blog où j'ai trouvé la photo de la belle peinture du canal,  coulant des jours heureux dans les Flandres, et je n'ai pas volé la photo :

     
     
    Un poème d'Els Moors (yes!) : sur les lapins...
     
    ici :
     






    vendredi 12 juin 2015

    échapper aux champs de coton

    Échapper aux champs de coton n'était pas chose facile,  s'échapper de ce à quoi les autres vous destinent, c'est comme vouloir déjouer une assignation à résidence, l'adversité menace de toute sa pesanteur ;  sans la bénédiction des autres, pas de baraka qui ne se paye chèrement, il faudra d'une certaine façon galérer encore, même si par ailleurs le succès et la gloire (assortie d'une légende qui sent le soufre  concernant l'homme en question), sont au rendez-vous. Le destin  d'un certain bluesman célèbre, mort à 27 ans,  fait comprendre la teneur du combat de cet homme, destin qui a inspiré Mezzo et Dupont, méditant en tant que dessinateurs et scénaristes, sur son histoire :

    http://www.bodoi.info/mezzo-et-dupont-habites-par-le-blues/

    mercredi 10 juin 2015

    Le fait est que .... épisode cinq du cheval philosophe


    Sclérose en plaques

    Ici :

    https://destinationsante.com/un-grand-pas-contre-la-sclerose-en-plaques.html


    Lire l'article dans les deux langues  constitue un bon stimuli neuronal. J'ai trouvé une musique qui illustre bien un certain malaise, une sorte de disfonctionnement... au niveau de raccordements mal faits  ou de systèmes immunitaires défaillants par exemple.
     Emotion et compréhension des choses par la musique. C'est ici :

    https://www.youtube.com/watch?v=xjccfqOBlK8 

    mardi 9 juin 2015

    La retraite de tous les dangers

    Le cheval philosophe garde un fond de crainte atavique,  héréditaire pour mieux dire. Zébra n'en mène pas large non plus.

     

    quelques ratés sur le tournage de Anne Boleyn

    Dur le métier d'acteur! on le voit bien ici, mais tout en le réalisant, on rit bien :

    https://www.youtube.com/watch?v=6iIisyLTYLI#t=132

    Calcul et morale

    Le calcul mental est une chouette gymnastique pour activer les neurones mais avec Calcul et morale, comme le souligne le titre, du mental, le calcul n'est pas parvenu à la morale et a mis le moral en berne à pas mal de victimes de calculateurs pervers. Car ce bouquin parle de gens qui calculent trop et à mauvais escient... pas dans le bon esprit en somme. Ce qui aboutit notamment à foutre en l'air pas mal de vies. Pour les grands calculateurs dont il s'agit dans le livre,  une vie humaine ne valait pas cher. Ce qui se passa pour l'esclavage, également dans l'exploitation minière et industrielle vaut aussi pour ce qui menace de se  passer aujourd'hui dans les hôpitaux en terme de restrictions budgétaires et dans pas mal de domaines où les grands calculateurs  tiennent de moins en moins  compte de l'humain :

    http://www.albin-michel.fr/Calcul-et-morale-EAN=9782226253811

    lundi 8 juin 2015

    Le bonjour du jour

    Humbles activités ce jour : nettoyage de la maison et rangement. Activités qui personnellement me recentrent, plongée intérieure pour se connecter sur les petites choses du quotidien.
    Deux photos et un vieux dessin de quelques mois avant de quitter le blog pour aujourd'hui.

    Photo 1 : Je relis depuis quelques jours le livre de la kiné Odile en reprenant au petit matin les humbles exercices d'assouplissement des lombaires et de musculation douce des abdominaux. Je vais  mémoriser d'ici peu tous ces exercices afin de me tenir à cette petite gymnastique matinale, faite de grandes inspirations et de longues expirations, décontractante :




    Et en me relevant, j'ai vu Tigret tout endormi sur un coussin. Le temps de monter  à l'étage prendre  l'appareil photo et de redescendre il s'était réveillé, de mauvais poil,  comme en témoigne la photo :

     
    Un côté "je tire la tronche", très Jean Gabin.
     
     






    samedi 6 juin 2015

    L'adaptation du polar

    L'adaptation du polar Le vagabond de la baie de Somme. J'espérais vaguement  découvrir à travers le  vagabondage de l'homme en question, moult oiseaux sur fond de paysages sauvages. Mais d'emblée le vagabond se fait assassiner et surgit une armada de fonctionnaires,  en uniformes pour la plupart.   Pour nous présenter la région on parle d'ascenseur social en panne. Le polar ne vise pas à faire rêver les gens c'est clair mais le concept d'ascenseur social  a fini par me plomber personnellement. Il induit l'acceptation d'un haut et d'un bas. Or, du point de vue social il faudrait ne pas penser en terme de haut et de bas dans l'idéal.

    L'action se déroule sur fond de lutte de classes. Mais ce n'est plus le prolétariat contre la petite et la haute bourgeoisie, il s'agit désormais de la classe moyenne, valorisée, contre la haute bourgeoisie constituée dans l'histoire d'industriels d'une cruauté abasourdissante.

    Pour les beaux yeux d'Aurore, son chevalier servant, pas  en uniforme mais au volant d'une au moins six chevaux, est quasi kamikaze et manque de peu de se faire plomber la cervelle. Du chevaleresque à faire pâlir d'envie toutes celles en mal de chevalier servant.

    Pour moi il y avait trop d'uniformes et trop de valorisation de la classe moyenne. Cela ne m'a par contre pas dérangée qu'on diabolise la haute bourgeoisie. Laquelle l'a bien cherché et qui cherche trouve.

    Et il reste qu'on a pas mal zappé les oiseaux, sauf pour parler de leurs fientes en guise d'argument à charge contre l'accusé qui n'en avait point sur sa voiture, alors que ses convives, si, preuve qu'il s'était bel et bien absenté pour tuer la sœur de la belle substitut du procureur. Laquelle, du point de vue du prolétariat (puisque était abordé le sujet de la lutte des classes) est perçue de par sa fonction comme appartenant à la bourgeoisie. D'où qu'il me vient à l'idée que la fameuse classe moyenne  a  le cul entre deux chaises, lequel bascule le plus souvent du côté des plus huppés, mais pas ici, où le SDF est largement pris en compte.

    Cinq minutes plus tard.

    Et pour parler de tout autre chose, j'ai lu ceci à l'instant, en consultant ma boîte mail :

    "Combien d'hommes aujourd'hui, entassés par milliers dans des forêts de béton, de métal, d'asphalte, combien de savants dans leurs cages de verre, ne savent plus ce qu'est le clignotement des lucioles aux nuits de juin ou les ors du mélèze en octobre? L'homme peut-il vivre sans jamais voir éclore un bourgeon d'amandier? Une rose sur la table en plein Paris, est-ce du luxe? La grisaille d'une pièce et d'une journée n'en sont-elles pas parfumées? Les pétales n'en tomberont pas, sinon dans le coeur, pour l'embaumer."
    Daniel-Ange, L'étreinte de feu - L'icône de la Trinité de Roublev (Desclée de Brouwer, 1980  

    Les informations

    Legrand a été acquitté, c'était lui-même un ado quand débutèrent les accusations contre lui. Malgré les deux acquittements, se reconstruire après cela est d'autant moins facile que ça a pris une tournure politique, laquelle implique que d'aucuns veuillent absolument leur coupable. S'engage alors en pareil cas, immanquablement, le processus de l'établissement d'un bouc-émissaire ! Se sortir du glauque n'est pas chose facile !


    Autre information au sujet de la fin de vie de Vincent Lambert. Question  intime et privée, qui est confiée aux politiques, ceux de  Bruxelles, autrement dit, de l'Europe super humaine que nous avons en ce moment. Contre nature à mes yeux. Vincent Lambert a des parents qui l'aiment, c'est véritablement contre nature de demander à des parents normalement constitués d'accepter qu'on cesse d'hydrater leur fils. Plus une seule goutte d'eau, ainsi en a décidé Bruxelles concernant cet homme.  Mourir de soif en nos pays civilisés,  de nos jours ! Mais en quoi cette question de vie et de mort d'un homme qui n'a commis aucun acte répréhensible en l'occurrence,  regarde-t-elle les politiques ? Dès lors qu'une personne a des parents aimants, cet amour les légitime complètement auprès de leur fils en tant que protecteurs ; ils ne se sont pas contentés de mettre au monde Vincent Lambert, ils ont accepté, en l'aimant,  leur mission de parents auprès de lui. Que viennent faire les politiques là-dedans ?

    L'Europe voudrait donner des leçons de démocratie en s'arrogeant en même temps le pouvoir de donner ou non à boire à une personne !

    vendredi 5 juin 2015

    Les oiseaux et les éoliennes

    Monsieur et madame Vert, dans l'article mis en lien, se font interpeler au sujet des éoliennes, qui  causent la mort de très nombreux oiseaux. Il faudrait décidément apprendre —  tout une éducation ! — à consommer moins d'énergie, très peu n'étant pas  source de problèmes avec la nature :

    http://www.sierraclub.org/sierra/2015-3-may-june/green-life/hey-mr-green-how-many-birds-die-flying-near-wind-turbines?pi_email=sauge%40wanadoo.fr&suppress=true&src=1image&utm_source=greenlife&utm_medium=email&utm_campaign=newsletter

    mardi 2 juin 2015

    Commentaires sur Proust

    Ce matin j'ai pris le temps de lire les commentaires de Walter Benjamin sur La Recherche du temps perdu. Un livre que j'avais acheté à Toulouse juste avant de quitter la ville et que je n'ai finalement pas lu, m'étant reporté à Créteil sur Don Quichotte  et les romans de George J Arnaud, l'écrivain de polars.  Walter Benjamin se branchant sur cet écrivain, c'est pour moi l'immersion dans tout ce à côté de quoi je suis passée concernant Proust, dont je n'ai dû lire que quelques pages de La Recherche avant d'abandonner le livre,  depuis égaré lors d'un  déménagement. Walter Benjamin parle de l'amalgame que font des lecteurs, même avertis,  au sujet du snobisme de Proust, confondant l'écrivain avec ses personnages.

     Proust et l'image, autre thème dont je ne peux encore parler ici, faute d'avoir en tête  toute l'analyse subtile à souhait de Walter Benjamin. Proust et le temps, idem. Proust alternant entre le sarcasme et la tendresse. Sarcasme parce qu'il souffre beaucoup. Cela se traduit par un asthme nerveux dont je ne sais pas, ne l'ayant pas lu, si c'est son milieu qui en serait le générateur. Et Proust subversif, parodiant mainte fois les gens de la haute bourgeoisie. Benjamin le voit en avance sur sa classe qui pour le commentateur est celle des consommateurs. Que dirait-il aujourd'hui de notre époque où les classes moyennes  sont largement passées à la consommation massive ?   surconsommation pour mieux dire, selon l'expression consacrée.  Selon Benjamin Walter, à son époque,   la haute bourgeoisie seule était la classe des consommateurs, les autres étaient producteurs. Je pense que Walter Benjamin lui-même venait de ce milieu de la haute bourgeoisie, mais preuve en est qu'il avait un recul certain vis-à-vis de son propre milieu.

    Que produit-on aujourd'hui ? Des téléphones portables, du numérique, ensuite, va, tout s'en va, mais  où  ? Sidérant quand on y pense.