Ce matin j'ai pris le temps de lire les commentaires de Walter Benjamin sur La Recherche du temps perdu. Un livre que j'avais acheté à Toulouse juste avant de quitter la ville et que je n'ai finalement pas lu, m'étant reporté à Créteil sur Don Quichotte et les romans de George J Arnaud, l'écrivain de polars. Walter Benjamin se branchant sur cet écrivain, c'est pour moi l'immersion dans tout ce à côté de quoi je suis passée concernant Proust, dont je n'ai dû lire que quelques pages de La Recherche avant d'abandonner le livre, depuis égaré lors d'un déménagement. Walter Benjamin parle de l'amalgame que font des lecteurs, même avertis, au sujet du snobisme de Proust, confondant l'écrivain avec ses personnages.
Proust et l'image, autre thème dont je ne peux encore parler ici, faute d'avoir en tête toute l'analyse subtile à souhait de Walter Benjamin. Proust et le temps, idem. Proust alternant entre le sarcasme et la tendresse. Sarcasme parce qu'il souffre beaucoup. Cela se traduit par un asthme nerveux dont je ne sais pas, ne l'ayant pas lu, si c'est son milieu qui en serait le générateur. Et Proust subversif, parodiant mainte fois les gens de la haute bourgeoisie. Benjamin le voit en avance sur sa classe qui pour le commentateur est celle des consommateurs. Que dirait-il aujourd'hui de notre époque où les classes moyennes sont largement passées à la consommation massive ? surconsommation pour mieux dire, selon l'expression consacrée. Selon Benjamin Walter, à son époque, la haute bourgeoisie seule était la classe des consommateurs, les autres étaient producteurs. Je pense que Walter Benjamin lui-même venait de ce milieu de la haute bourgeoisie, mais preuve en est qu'il avait un recul certain vis-à-vis de son propre milieu.
Que produit-on aujourd'hui ? Des téléphones portables, du numérique, ensuite, va, tout s'en va, mais où ? Sidérant quand on y pense.
mardi 2 juin 2015
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