samedi 25 décembre 2010

De la connaissance des milieux marins


"Ce numéro d’Etudes Caribéennes dédié aux ressources marines, à leur mode de gestion et de protection, s’inscrit dans la lignée des réflexions menées depuis le début des années 2000 sur l’environnement marin mondial. Ainsi, la signature de la convention des Nations Unies sur le droit de la mer en 2001, la journée mondiale de l’environnement organisée à Barcelone en 2004, intitulée « Avis de recherche ! Mers et océans : morts ou vivants ? », ou plus récemment le Grenelle de la Mer initiée en 2009 en France, reflètent la prise de conscience des instances internationales, régionales et nationales de ne « plus considérer les mers et océans de la planète ni comme des décharges publiques, ni comme des réserves sans fond » (Annan, 2004 :1) et leur engagement à agir pour une meilleure connaissance et sauvegarde des milieux marins."

"From the knowledge of marine environments to the management of marine resources
In this introductory article of the issue paper on marine resources, the authors review the issues with usage and consumption patterns, in terms of protection and governance systems. They stress their environmental significance, social but also economic for many country and coastal communities. They focus on the actions already implemented and the need to deepen knowledge in this field."

"L’UNESCO estime qu’au niveau mondial plus de 500 millions de personnes – dont 30 millions parmi les plus pauvres du monde – dépendent directement des récifs coralliens pour leur subsistance, la protection des côtes, les ressources halieutiques et le tourisme (UNEP, 2004). Selon une estimation de Constanza, d’Arge et al. (1997) qui introduit le concept de services écosystémiques1, il estime que les récifs coralliens fourniraient des services (pêche, activités touristiques, protection des littoraux etc.) d’une valeur d’environ 375 milliards de dollars américains chaque année.

Or, cette ressource fragile et limitée subit de nombreuses agressions, principalement d’origine anthropique. Les activités humaines infligent aujourd’hui aux écosystèmes marins un stress sans précédent. Le tourisme de croisière, le tourisme balnéaire et leurs infrastructures associées (hôtels, ports, marinas etc.), le développement de l’urbanisation côtière, les rejets urbains, agricoles et industriels, la surexploitation et l’extraction des ressources minières ont non seulement des répercussions sur la biodiversité globale (dégradation des habitats marins, amenuisement des ressources marines) mais sont susceptibles d’induire de véritables mutations économiques et en définitive de profondes perturbations dans les sociétés locales (Bryant, Burke et al., 1998)..."
http://etudescaribeennes.revues.org/4475


 

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