J'en ai découvert une critique dans le Télérama de cette semaine :
extrait : "David Samuels prend plaisir à nous égarer dans les arcanes de cette vie plus troublante que bien des constructions littéraires. En fervent partisan du "nouveau journalisme", il écrit à la première personne et se met en scène dans la peau d'un chasseur qui se confond avec sa proie (NP : la proie étant la personne sur qui l'auteur enquête, en l'occurrence le mythomane imposteur "qui a passé sa vie à bifurquer d'une identité à l'autre.") Il (l'auteur de cette enquête) est fasciné par les vices, les vertus et la nécessité du mensonge qui dévoile des mondes et expose les rouages d'un système hypocrite. Son livre est presque un manifeste pour un genre littéraire qui se pose en lisière du monde réel afin d'en faire surgir les innombrables fictions : "Nous pensons que la vérité nous est cachée et que le langage est un mensonge.""
Fichtre ! Je le pense peut-être un peu aussi par moment, ce qui est dit à propos du langage, d'où mon ravissement pour celui des oiseaux, tout en sincérité et en grâce à mon avis. D'après une synthèse faite dans un magazine trouvé au hasard d'un rangement, ce langage d'oiseaux serait la plupart du temps un langage amoureux de la part des mâles, pour ravir les tympans des femelles, et ainsi les conquérir. D'autres chants seraient en fait des avertissements pour marquer le territoire... mieux que le coup de sifflet du gendarme, avouez ! J'ai entendu se manifester une espèce d'oiseaux il y a peu, cachée dans les arbres touffus, qui émet parfois une sorte de sifflet d'admiration comme le font les petits jeunes "sans vergogne" à l'adresse d'une jolie jeune fille passant à proximité. À ce propos, un jour un jeune homme a dit à la jeune femme que j'étais alors, que des ouvrières d'usine avait émis ce même sifflement à son égard alors qu'il en était à son premier jour d'intérim dans la boîte. L'ouvrier improvisé en était mortifié. "Quelle vulgarité !" avait-il déploré, visiblement abattu.
C'est surtout candide selon moi de siffler comme ça un garçon, les filles ! Il ne me viendrait pas à l'idée de siffler d'admiration, à tout prendre je me serais mise plus volontiers à l'époque dans le rôle de BB la poupée. Par contre je siffle pour appeler les chats... sifflet auquel les oiseaux répondent parfois, sans doute pour me remercier.
Mais revenons aux mensonges multiples et variés qui émaillent le langage des pauvres humains que nous sommes. Autre critique, ou plutôt enquête à propos de l'enquêteur qu'est David Samuels. Extrait avant le lien :
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