Le Blog de Solko
Avec le poème qui suit, se pose la question de la violence. Bertolt Brecht, auteur du poème ne parle pas de tuer, il parle de lutte, mais celle-ci ne se fait pas sans violence bien souvent car ceux qui revendiquent sont dans l'impasse, et les mettre dans cette impasse est en soi une grande violence. Où il nous faut faire preuve de compréhension comme de compassion. Ce poème de Bertolt Brecht, je l'ai trouvé chez Jubilate Deo :
Quand ceux qui luttent contre l’injustice
Montrent leurs visages meurtris
Grande est l’impatience de ceux
Qui vivent en sécurité.
Montrent leurs visages meurtris
Grande est l’impatience de ceux
Qui vivent en sécurité.
De quoi vous plaignez-vous? demandent-ils
Vous avez lutté contre l’injustice!
C’est elle qui a eu le dessus,
Alors taisez-vous.
Vous avez lutté contre l’injustice!
C’est elle qui a eu le dessus,
Alors taisez-vous.
Qui lutte doit savoir perdre!
Qui cherche querelle s’expose au danger!
Qui professe la violence
N’a pas le droit d’accuser la violence!
Qui cherche querelle s’expose au danger!
Qui professe la violence
N’a pas le droit d’accuser la violence!
Ah! Mes amis
Vous qui êtes à l’abri
Pourquoi cette hostilité? Sommes-nous
Vos ennemis, nous qui sommes les ennemis de l’injustice?
Vous qui êtes à l’abri
Pourquoi cette hostilité? Sommes-nous
Vos ennemis, nous qui sommes les ennemis de l’injustice?
Quand ceux qui luttent contre l’injustice sont vaincus
L’injustice passera-t-elle pour justice?
Nos défaites, voyez-vous,
Ne prouvent rien, sinon
Que nous sommes trop peu nombreux
A lutter contre l’infamie,
Et nous attendons de ceux qui regardent
Qu’ils éprouvent au moins quelque honte.
L’injustice passera-t-elle pour justice?
Nos défaites, voyez-vous,
Ne prouvent rien, sinon
Que nous sommes trop peu nombreux
A lutter contre l’infamie,
Et nous attendons de ceux qui regardent
Qu’ils éprouvent au moins quelque honte.
Bertolt Brecht, Nos défaites ne prouvent rien (poesiemuziketc.wordpress.com)
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