samedi 14 novembre 2015

Le point sur Christine, de Stephen King


J'en suis à la page 220 de Christine de Stephen King. Je compte sur l'intelligence des éventuelles Christine qui liront cette note pour ne pas s'identifier à.... cette voiture se prénommant ainsi, ce serait un comble ! Pourtant c'est ce que fit Arnie, personnage adorable du roman, et ce, malgré son intelligence. Sa figure criblée de boutons, raison pour laquelle les imbéciles de sa classe l'appelaient Face de pizza, l'ayant rendu plus vulnérable qu'il n'y paraissait. La violence verbale qu'il eut à endurer quotidiennement créa une faille dans le cœur d'Arnie par laquelle se faufila l'entité monstrueuse qui prit possession de lui.  Dennis, disait d'Arnie, que de l'avoir pour ami, était comme  de posséder un Rembrandt caché dans sa cave, que l'on était le seul à pouvoir apprécier dans toute sa splendeur,  Arnie étant son trésor caché puisque nul ne le voyait avec ses yeux qui transcendaient les boutons. La plus belle déclaration d'amitié que j'aie jamais entendue.

N'y a-t-il pas dans ce roman également une critique du matérialisme forcené des jeunes américains à partir des années rock'n roll ? En effet Stephen King au début de chaque chapitre met quelques paroles de chansons rock où transparaît l'obsession des jeunes pour les voitures, terriblement fétichisées.

Stephen King n'a pas attendu l'invention des robots pour mettre en garde contre le surinvestissement des objets, surinvestissement laissant supputer que les machines toutes simples, comme les voitures des années 50, peuvent se retourner contre les hommes, surinvesties qu'elles sont de tant d'affects humains, l'auteur les imagine possédées par des esprits malades, qu'elles finissent par incarner. Elles se meuvent alors, guidées par ces fantômes, puant la mort et la semant.

Je tire un grand coup de chapeau à cet auteur.

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