lundi 2 novembre 2015

Le pardon

je me suis posé la question du pardon hier en écoutant un reportage concernant l'assassinat des deux jeunes adultes par une bande d'autres jeunes, assez nombreux et mal dans leur peau au vu de l'acte commis par quelques uns d'entre eux, les autres leur apportant leur soutien.

La mère, pédiatre, déchirée, ventre arraché, et vivant cet arrachement chaque jour encore  disait qu'elle pardonnait à ces personnes, surtout celles qui n'avaient pas donné le coup de couteau fatal.

On ne peut s'imaginer dans quel état on se trouve en tant que mère à qui on a torturé l'enfant avant de lui administrer le coup de grâce.

Et je me demandais, moi qui ai entendu depuis toute petite le message de pardon d'un dénommé Jésus, comment il était possible de pardonner en de telles circonstances.

L'amour et la miséricorde vous tombent-ils alors du ciel, envahissant votre cœur, vous donnant la force de pardonner ?

Ou, y a-t-il fascination pour le bourreau, comme lorsque l'on se penche au-dessus du vide, attiré par lui ?

Le pardon en ces cas où les bourreaux ont administré la peine capitale à leur victime, est-il du ressort du parent, père, mère, fratrie, ou plus proche encore par la suite si l'on peut l'évaluer ainsi, épouse ou  mari et enfants de celle-ci ?

Ici il s'agissait de la mère à qui on avait arraché l'enfant, tué l'enfant.

Lui appartient-il de pardonner ?

Cela ne revient-il pas à son fils, pour peu que l'on soit croyant, de pardonner ?

Car c'est sa vie à lui qui a été volée. Et si l'on est croyant en Dieu, ne faut-il pas s'en remettre à lui, car le pardon en ces cas-là me semble exiger une force par trop surhumaine.

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