Tirer sur un homme par terre à bout portant, un homme qui levait les mains en l'air. Le gars ne réfléchit pas à ce point, "clash", ou autrement dit à pété les plombs pour agir de telle façon. Zéro réflexion. Pourquoi cette tempête intérieure, cette colère ?
De grands potaches rient de tout, d'un autre côté d'autres pensent qu'on ne peut pas rire de tout. Il y a un tas de choses dont je ne ris pas pour ma part. Le rire ne doit pas devenir tyrannique à force de vouloir s'imposer comme une obligation, comme seule issue au chagrin, à la douleur en général. D'aucuns se soulagent en pleurant et pas en riant, c'est leur tempérament. Et pour ceux dont c'est le tempérament de pleurer lorsqu'ils ont de la peine c'est terrible quand ils perdent leurs larmes, celles qui accompagnaient leurs petits chagrins. J'ai vu cela : un enfant de ce tempérament qui, d'un coup ne versa plus une larme et cela alla de pair avec la violence qui se mit à l'habiter.
Le rire à tout prix ? Et pourquoi ? Le rire doit rester naturel. Il est bon de rire quand il n'y a pas d'ambiguïté. J'aimais Cabus que je regardais dessiner chez Dorothée : c'était magique. Quand la magie est là pas besoin de rire à tout bout de champ, à cette époque Cabus savait cela. Deux grands gamins déboussolés, très en colère, face à une bande de potaches qui n'avaient pas réalisé où peut mener la colère quand on est désarmé, sans d'autres armes que les armes. Quel gâchis de part et d'autre !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire