Pourquoi s'obstiner à lire Féval ? ce terrible breton qui broyait du noir. Il a transcendé la chose selon moi, en disant ce qu'il avait sur le cœur à propos de la camorra... à propos aussi du plus terrible ch'ti que le Nord eût porté dans ses flancs, j'ai nommé Vidocq... il a dit, il a raconté sous couvert de fiction des histoires à ne pas dormir debout, ni même couché pour peu que l'on soit un peu anxieux, ce, dans un style suranné voire nunuche quand il s'agit des femmes mais qui changeait d'un coup pour un autre ton, avant-gardiste, faisant apparaître Flaubert un peu poussiéreux, car il rejoint par moments les élucubrations d'un Boris Vian. Mais ce qui m'intéresse chez Féval, c'est le dégoût qu'il a pour le crime sous cape, que l'on fait porter à l'autre, dont on imagine que les victimes ne reposeraient pas en paix si personne ne soulevait le voile. Une façon de déterrer les morts symboliquement pour les réhabiliter. Sinon Féval lui-même aurait-il pu reposer en paix ?
vendredi 23 janvier 2015
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire