J'ai regardé La loi du seigneur avec Antony Perkins et Garry Cooper, les dames, non moins talentueuses qui jouent dans ce film n'ont pas été "startifiées" du moins en Europe, pour connaître leur nom il faudra consulter le générique.
J'ai trouvé le film émaillé de gags bon enfants qui m'ont fait rire, l'entrée en matière avec l'oie qui joue à cache-cache avec le petit garçon donne le ton ; n'était la musique sirupeuse derrière, j'ai trouvé l'ensemble plein de fraîcheur dès lors qu'on reste dans ce paradis sur terre. Malheureusement les sudistes, émanant de groupes réputés très brutaux sont arrivés à cinquante kilomètres de chez eux et l'on sait que ceux-là mettent le feu aux fermes après avoir pillé tout ce qui représente de la nourriture, en outre si un Noir tombe entre leurs mains, personne en l'occurence ne se fait d'illusions sur le sort qui lui sera réservé. Le paradis risque donc de tourner à l'enfer incessamment sous peu. Les époux quackers ne désarment pas cependant d'une candeur qui les sauve, l'aîné de leurs fils quant à lui transgresse sa religion qui interdit qu'on prenne les armes (et que l'on use en outre de violence verbale) à l'annonce des pires violences dont sont capables ces groupes de sudistes. Il risque sa peau pour défendre d'autres personnes : ce qui est bien son droit en quelque sorte annonce le père à sa femme désolée. "Je ne suis que son père lui dit-il, je ne suis pas sa conscience." Pour ce quacker la conscience de son fils est reliée à Dieu. S'il décide en toute conscience de prendre un fusil et de tirer sur l'ennemi, ce père de famille considère qu'il n'a pas à ramener sa fraise entre Dieu et le fils que celui-ci a bien voulu lui accorder, en quelque sorte. Chez les quackers on ne "fait" pas les enfants, ils leur sont confiés par Dieu et devront être leurs parents responsables.
Les quackers cultivent la douceur. Ils tutoient tout le monde. Question : comment un Américain peut-il s'apercevoir qu'on le tutoie ? Au ton employé ?
J'ai trouvé le film plein de fraîcheur, aux moult gags liés aux petites transgressions à leur religion que s'accordent les quackers en temps de paix, j'ai été bon public : la course des chevaux traînant la carriole quand on se rend à l'office, les trois hommes à l'allure de rabbin qui croient entendre la voix des anges quand les amoureux aux grenier pianotent sur le clavier de l'orgue qui y est caché, les trois sœurs qui draguent outrancièrement le fiston, j'ai bien ri à tout cela je dois dire. Esprit La petite maison dans la prairie, même quand se pointent les groupes sudistes qui du coup ne mettent pas le feu à la ferme. J'ai envie d'y croire mais cela peut représenter quelque chose d'odieux à ceux chez qui tout a cramé, même parfois comme on peut le supposer, des personnes. Cela est le talon d'Achille de ce film, comme de toute religion peut-être.
lundi 3 août 2015
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