mercredi 19 août 2015

Surprenant article ! intégralement traduit ce matin par mézigue, de Jeffrey kluger dans le Time, et agrémenté de quelques commentaires (si peu !) de mon cru




 L'article lu dans le Time de cette semaine débute ainsi :

Un espace en forme de cloche peut être passionnant à vivre. Vous avez le peuple sûr et familier au milieu, les gens légèrement excentriques sur les côtés, et puis, plus loin encore, le pays sauvage et surprenant des atypiques.


A bell curve can be a thrilling place to live. You've got the safe and familiar masses in the middle, the faintly eccentric folks off to the sides and then, farther still, the wild and surprising land of the outliers.

Titre de l'article : Autism in not a disorder — it's an opportunity par Jeffrey Kluger


la suite : You think you don't want to go there — and then, once you do, you never want to leave.

Vous pensez que vous ne voulez pas y aller — et puis, une fois que vous le faites, vous ne voulez plus jamais en partir. (NP : le syndrome de Stokolm ?)



That is the deeply affirming message of NeuroTribes, a new book about the mystery — and history of autism, by Steve Silberman.

C'est le très affirmatif message de NeuroTribes, un nouveau livre au sujet du mystère — et de l'histoire de l'autisme, par Silberman.



Mon commentaire  :  s''il n'y a plus dans ce livre ce que je considère   comme de traumatisants amalgames consistant à voir les parents comme des nazis concernant un tel, ou les mamans comme des pieuvres concernant une telle, c'est déjà ça. Trêve de commentaire, la phrase suivante :


Autism, Silberman argues, has had as hard a go as autistics themselves   —  from long before the 1940s, when psychiatrist Leo Kanner and pediatrician Hans Asperger (yes, that Asperger) first named the condition.

L'Autisme, témoigne Silberman, a été autant mis durement en cause (ou : a eu un parcours aussi rude) que les autistes eux-mêmes — bien avant les années 1940, quand le psychiatre Leo Kanner et le pédiatre Hans Asperger - oui, cet Asperger-là) ont les premiers nommé cet état.

Mon commentaire : l'article parle de "condition" sans dire "handicap" ou "maladie" : futé aurais-je pu penser, mais nenni, "condition" en anglais veut aussi dire "état", ou encore "maladie", bien m'en a pris de vérifier.
Ensuite, toujours dans la traduction,  "a go" peut vouloir dire différentes choses selon le contexte. À vous d'interpréter autrement si bon vous semble. Reprise du texte :

There was the 18th century polymath Henry Cavendish, known both for his scientific Genius and for his  strange  and solitary ways. There were the générations of less fortunate autistics, dismissed as "imbéciles" and marked for extermination in Nazi Germany. There are too the well-intentioned but misguided people of the modern era, who believe they can treat — even cure ! —  autism with chelation or homeopathy or a gluten-free diet.

Il y eu au 18ième siècle le puits de science Henry Cavendish, à la fois connu pour son  génie scientifique et son étrangeté  et sa solitude. Il y a eu les générations d'autistes moins chanceux,    rejetés en tant qu'imbéciles  et stigmatisés pour l'envoi en camp d'extermination par l'Allemagne nazie. Il y a aussi les gens bien intentionnés mais dans l'erreur de l'époque moderne, qui croient qu'ils peuvent soigner, et même guérir !  de l'autisme par chélation ou homéopathie ou par une diète sans gluten.


But there are other, better tales of families learning to embrace  the challenges that define autism — because along with those challenges comes a ferocious focus that could produce a musician or a computer whiz or even a Genius like Cavendish. Another new book, Uniquely Human, by Philip Leiberman, makes a similarly optimic case.

Mais il y a les autres, de meilleurs histoires de familles qui apprennent à relever les défis qui caractérisent l'autisme — parce que, parallèlement à ces défis se profile l'enjeu terrible de pouvoir éventuellement produire un musicien, ou un expert en informatique ou même un génie comme Cavendish. Un autre nouveau livre, Uniquement Humain, envisage pareillement des cas de figure optimistes.

Mon commentaire : déjà une personne libre, pouvant devenir autonome. Quel bonheur ! Après, "en faire" des génies ou des gens hyper compétents, pourquoi pas si cela convient aux personnes directement  concernées et pas seulement aux parents, car ne pas étouffer les personnes sous ses propres ambitions à soi,  qui auraient mal tourné, comme pour les enfants dits normaux, c'est primordial. La suite de cet article :



Of course, raising a wunderkind is hardly the reward that awaits every parent of an autistic child.

Bien sûr, élever un enfant prodige est pour tout parent d'un enfant autiste une récompense improbable.

But raising a child who will touch and move and mystify you like no other person in your life, who can see the world through a slightly inclined prism and show you colors beyond the invisible Spectrum — that's not so rare.

Mais élever un enfant qui vous touchera, et vous bougera et vous déconcertera comme aucune autre personne dans votre vie, qui peut voir le monde à travers un prisme légèrement incliné et vous montre des couleurs au-delà de l'invisible spectre — ça, ce n'est pas chose si rare.

Neurodiversity, both books argue, isn't  always easy. But it is often grand.

La neurodiversité (variabilité neurolgique ) n'est pas toujours facile. Mais est souvent grandiose.


Fin de l'article de Jeffrey Kluger

La fin de l'article montre une belle plaidoierie de la part des auteurs des deux livres et de scientifiques d'aujourd'hui en faveur de personnes diagnostiquées "autistes" et encore si souvent maltraitées ou regardées de travers, notamment dans notre pays qui a mauvaise réputation à cet égard. Bravo et merci pour eux !



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