Il parle de la symbolique du renard, Michel Pastoureau. Renard étant à l'origine un prénom, et goupil le nom commun pour désigner l'animal. Comment une certaine inversion s'est-elle produite pour le mot "goupil", qui devient le prénom ou même un nom de famille et renard un nom commun ?
D'autre part, pourquoi les aristo-chats chassent-ils le renard en Angleterre, et aussi à l'occasion, dans le Nord de la France ? D'où qu'à Londres, dans le métro, on voit couramment des renards se balader.
Le renard serait vecteur de rage, sa salive et son urine déposées sur les baies pourraient rendre malades d'autres animaux dont les hommes aussi.
C'est pas de chance ! Le renard manquant de bol, se verrait contraint de compenser par la ruse pour manger. Les images le font plus gros qu'il n'est en réalité, en vrai, il serait d'un modeste gabarit : celui du chat. Sa queue a du panache, ses yeux brillants en amande lui donnent l'air rusé et, cerise sur le gâteau : il est roux. Moralement il ne marcherait pas droit, il est ainsi perçu en raison de son caractère rusé, l'exagération qui en découle va jusqu'à le décrire vicieux. Projections que les humains font sur lui en raison déjà de leur façon d'appréhender son physique car les attributs : rousseur, yeux en amande qui brillent un peu trop sont ceux qu'on prête au diable au moyen-âge.
Michel Pastoureau vous en dira beaucoup plus en une vingtaine de minutes, comptez plutôt une petite demi-heure d'instructive histoire du renard, c'est ici :
http://www.franceculture.fr/emission-les-animaux-ont-aussi-leur-histoire-le-roman-du-renard-2015-08-23
lundi 24 août 2015
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire