samedi 22 août 2015

Nono a eu chaud

Que regardais-je à la télé au moment où j'entendis quelque chose comme un mugissement et sentis une sorte de mouvement de tornade, une énergie galopante, faire le tour de la salle où je me trouvais, assise sur le canapé. La porte était ouverte sur le patio, le bouleversement était venu de là.  Mon soubresaut de surprise précipita vers le plafond l'assiette vide qui avait contenu mon souper ainsi que le plateau,  le tout encore posé sur moi l'instant d'avant. Je vis une forme noire s'éclipser précipitamment vers le dehors, j'eus le temps de reconnaître Nono qui n'avait jamais couru aussi bruyamment de toutes ses pattes invisibles à l'œil nu tant elles moulinaient ;  l'énergie aux plus étranges vibrations encore que j'avais sentie fondre dans la pièce, émanait d'un individu que je découvris après, et qui lui, renonçant à poursuivre ma  toute gracieuse chatte Nono se dirigea vers la porte d'entrée. C'était un pitt bull mais je ne le savais pas encore. Je n'ai vu qu'un chien massif, que je trouvai laid et qui se mit à gronder. Il ne voulait pas dégager de la maison côté jardin, il restait là, à fouiner dans la pièce. Aucune sympathie pour lui. Brigitte Bardot l'aurait probablement amadoué grâce à son empathie naturelle pour les chiens, de mon côté éprouvant de la répulsion pour celui-là,  je risquais plutôt de me faire mordre et doublement mordre du fait que le rejet était violent. Le chien m'aurait fait payer ma façon de le voir  à ce point laid si je ne m'étais pas précipitée dans les escaliers appelant mon ami à la rescousse. Brigitte Bardot et les chiens, qu'elle voit tous beaux je pense, opère le miracle de l'amour,  un peu comme Saint Vaast   et les ours. Les bêtes s'amadouaient face à l'empathie qu'il leur manifestait selon la légende. Mais moi, à défaut d'être capable de produire ça, je sentais monter en moi la colère du dépit impuissant que ce rejet induisait, je vivais cette intrusion comme quelque chose d'intolérable. Je me démerdais si mal en cette situation que mon cœur battait trop fort, le chien ne partant toujours pas. Finalement sa propriétaire,  qui était dans le patio d'à côté est venue rechercher l'animal. On dit tel maître tel chien  mais cela ne s'appliquait pas à elle, que je trouvai plutôt douce d'attitude à l'inverse du clébard. Je lui fis part du grondement qu'il avait émis quand j'avais voulu l'approcher, en fait il s'agissait d'un ronflement m'a-t-elle déclaré. C'est un chien qui en plein furetage, ronflerait. Passons. Elle a emmené le chien mais j'ai mis un peu de temps à me remettre de mon ressentiment à l'encontre de la ronflarde. J'ai encore beaucoup de progrès à faire pour acquérir la zen attitude d'un saint Vaast ou tout autre bonze ! Oui, tu l'as dit Bou...ddha chéri, que de chemin encore à parcourir !

Et pour me faire pardonner ma nullité crasse à l'encontre de cette pauvre pitt bulla,  car c'est une fille   m'a encore dit sa maîtresse,  je  relaye l'information de Jean Paul, qui je l'espère me pardonnera lui aussi cette défaillance à l'encontre d'une pauvre bête.  Je me ressaisis aussi grâce à toi, ami Jean Paul,  fervent ami des animaux à l'instar des personnes citées plus haut. C'est ici : http://corridabasta.hautetfort.com/archive/2015/08/22/nous-y-voila-5673544.html

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