jeudi 27 août 2015

Nora Roberts

Mon compagnon et moi sommes allés à la bibliothèque Élie Wiesel de Béthune l'autre jour. Je n'ai pas pensé à chercher du Jules Renard et c'est étrange de ma part, étant donné que ça aurait collé au thème survenu  sur mon blog au fil de mes visites au site France Culture, qui m'envoie par mail différents podcasts (je suis abonnée). Le thème dont il s'agit étant celui de la rousseur par le biais  du renard. A bien été montré  comment l'appréhendaient les gens du Moyen Age. Jules Renard dont j'ai pu constater l'esprit poétique et humoristique à l'occasion de textes de lui entendus à la radio, n'est néanmoins pas venu se rappeler à mon bon souvenir lors de cette visite à la bibliothèque. J'ai abordé un autre thème sur Découvertes : celui des chiens. Un pitbull s'étant invitée chez moi, je ne l'avais pas apprécié, pas plus que la réaction que j'avais eu à son égard. J'aurais pu me montrer mieux disposée à son encontre, pour le coup, je ne me suis pas aimée sur cette affaire. Je ne suis pas sûre d'être mieux s'il déboulait à nouveau en trombe dans la maison, où il n'a rien cassé : c'est moi qui,  sous la surprise ai bondi comme si je m'étais trouvée sur un canapé électrifié, cassant  une assiette et amochant un peu plus un plateau déjà fendillé. C'est en situation que l'on voit le mieux où on en est croyez-vous ?  Ce n'est pas aussi simple cependant. Où l'on voit le mieux ce qu'il reste à travailler en soi, plutôt.

Revenons à la bibliothèque. Je ne pensais pas non plus au thème du chien et donc n'allais pas vers des documentaires sur les canins. Je vaquais. Le livre qui est sorti du lot ce n'est pas moi qui l'ai pris mais mon compagnon. Il n'a finalement pas eu le temps de le lire, étant préoccupé par son propre manuscrit, et c'est dans mes mains qu'il finit par atterrir. Le live est donc  "venu à moi" indirectement. Il s'intitule Si je te retrouvais, son auteur est Nora Roberts. Juste après l'émotion procurée par le pitbull, il tombait bien car je n'allias pas tarder à découvrir qu'on y parle beaucoup des chiens.  Ce livre est comme on dit un thriller. Je ne suis pas du tout amateure de ce genre, Patrick, si. Il m'ouvre à certains univers où de moi-même je ne serais pas allée.

Le bouquin commence d'une façon plan-plan. Bonheur parfait d'un couple ravi d'avoir un petit garçon adorable et qui du coup décide de faire l'amour pour en concevoir un deuxième, ce, par un petit matin de fin d'hiver alors qu'ils sont en vacances sur une île à la nature riche, pleine de forêts. Nora Roberts a l'esprit pragmatique de la femme très organisée et ne lui font pas peur des détails domestiques qui effectivement font partie de la vie quotidienne mais que les hommes auraient curieusement tendance à éluder en général (sauf le grand bonhomme Onfray qui dans un autre contexte a parlé de son aspirateur robotisé). Ces détails domestiques dans le roman contribuent à créer un univers terre à terre où le lecteur se projette très vite. Mais le bonheur parfait ne se racontant pas, j'ai néanmoins été tentée de laisser tomber le livre. D'un coup, le fils adorable disparaît... là ça s'inverse, ça devient trop flippant à mon goût. Re tentation de laisser tomber. Mais arrive Fiona, une maître chien qui retrouve dare-dare le petit grâce à un adorable et noble labrador. Tiens, une maître chien ! La curiosité s'est installée, j'accroche.

Me voici à la moitié du livre. J'aime. Il apprend un tas de choses sur le dressage des chiens pour le sauvetage des humains, sur les relations entre femmes aux Etats-Unis, qui parlent des hommes sans pudibonderie, de manière extrêmement terre à terre. La façon qu'a une amie de Mai de faire un bref portrait de cette dernière : vétérinaire de petite taille, fluette, à la coiffure sophistiquée encadrant un minois d'allure asiatique, mais aux grosses paluches utiles m'a donné une certaine pêche. Les personnages sont attachants. On cogite sur le crime par ailleurs car un psychopathe rôde dans les parages. D'après Nora Roberts, on voit que pour elle, en tout cas dans ce livre-là, c'est plutôt la mère qui fabrique le psychopathe. Dans la vie ou dans le réel ce cas de figure doit sûrement être plausible en effet, au vu de certains faits divers aussi, ce n'est pas improbable. D'abord elle dit qu'il s'agit d'une mère qui a trop effrayé son fils (qui est devenu tueur en série), ensuite elle bifurque, c'est une mère qui a abandonné un fils d'un seul coup.... pour ainsi dire, compte tenu que celui-ci savait qu'il la dérangeait puisqu'elle ne cessait de récriminer,  affirmant que la mise au monde de l'infortuné  après un mariage malheureux était la raison, selon elle, pour laquelle elle avait abandonné  une carrière d'athlète qui promettait d'être glorieuse. Cruelle bonne femme qui fera de son fils une personne ayant un fort besoin de pouvoir. Pouvoir qu'il ne peut se procurer qu'en se vengeant des femmes a l'allure athlétique comme sa mère, les réduisant à l'impuissance avant de les tuer.

Curieusement ce qui me retient au livre c'est surtout la connaissance que Nora Roberts a des chiens. Ils sont extraordinaires ces chiens éduqués comme il faut... des sortes de nobles créatures supra humaines qui me font craquer. Pour un peu, à la fin du livre, je crois que je serai en mesure d'en imposer au pitbull sans la tentation de lui fiche un coup sur la tête. Merci Nora Roberts pour cette connaissance que vous partagez avec grand talent et la sensibilité qui affleure à tout moment dans votre livre.

Extrait de Wikipédia à  son sujet :

"Au Baccalauréat 2008, un extrait d'un roman de Nora Roberts a été choisi dans l'épreuve de langue vivante 2 (anglais) des séries S et L[1]. Il s'agit d'Aux sources du crime, le 21e tome de la série Lieutenant Eve Dallas.
Aux États-Unis, elle est en deuxième position dans le classement des célébrités les plus généreuses, avec 3,36 millions d'euros versés en 2009[2]."

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