samedi 19 mars 2016

J'ai écouté Les hirondelles de Kaboul


C'est plus qu'une lecture de texte, des comédiens ont joué Les hirondelles de Kaboul comme une pièce de théâtre. Histoires sur le martyr des femmes et aussi des hommes. Des femmes : lapidées ou encore pendues, souvent parce qu'accusées de prostitution. Pour la lapidation, elles sont enterrées à mi cuisses afin d'être maintenues droites... des brouettes de pierres sont amenées, et à l'heure dite, le carnage commence.


Mon commentaire : La condition de la femme est si dure dans ces histoires que raconte Les hirondelles de Kaboul !

 À un moment  l'accent  est mis sur l'importance de l'instruction. L'impression que le carnage est provoqué par l'ignorance mais laquelle ici ? Ignorance même et notamment de données universitaires ? Ce sentiment que j'ai cru percevoir  va à l'encontre des convictions de Rousseau qui pensait lui, que l'homme par nature est bon, et devient mauvais à cause des corruptions apportées finalement par une civilisation qui tourne mal. Pour la femme arabe ou musulmane devant se recouvrir de la tête aux pieds et qui le vit mal (NP : chose que je n'ai pas de mal à comprendre), pour sortir de l'enfer il s'agirait semble-t-on dire à un moment dans la pièce,   remarquable par son témoignage saisissant, d'être brillant et être brillant signifie ici posséder un parcours d'études exceptionnel. On a l'impression que dans ce climat de désastre, la femme a la conviction de ne pouvoir sauver sa peau qu'en se hissant très haut socialement parlant,  par l'obtention de diplômes de haut niveau par conséquent, propre à lui délivrer un statut de docteur en médecine, avocate,   mathématicienne, ou ingénieure. On a l'impression que les humiliations peuvent pleuvoir sur la femme à l'improviste sinon. Comme si le salut sans les diplômes, seuls garants de tranquillité, seuls boucliers sûrs contre la barbarie, n'existait pas. C'est dire la dureté de la condition de la femme.

Dans nos pays occidentaux il reste beaucoup à faire pour le respect des femmes qui n'ont pas non plus de statuts du niveau  de ceux mentionnés plus haut. Évidemment pas de risque de lapidation en occident pour la femme, par contre la mort sociale et l'isolement pendent encore au nez de beaucoup de femmes, sans oublier les hommes par ailleurs.

J'ai lu par hasard aujourd'hui dans le journal Détective du mois, qu'une femme avait été poignardée par son fils drogué. Le journaliste insiste sur la bonne réputation de la mère qui travaillait dans une école en tant qu'assistante des instituteurs, elle encadrait les voyages scolaires par exemple et ce genre de choses. Elle était décrite par les enseignants comme faisant preuve d'une patience infinie envers les enfants, son travail la passionnait, or, ironie et cruauté du sort, son fils la poignarde sous l'effet de la prise de cannabis à dose massive. Le journaliste déclare que la drogue à détruit le jeune homme qui en est arrivé à tuer sa mère. La mère est reconnue à part entière dans cet article, comme victime et l'on salue sa mémoire.

Dans la Voix du Nord, autre fait à peu près similaire hormis que la mère a survécu,  où un jeune homme, qui se drogue aussi, a très violemment  maltraité celle-ci. Dans la Voix du Nord, contrairement au journal Détective, sont rapportés les dires d'un psychiatre juridique, déclarant que le fils se drogue parce que la mère l'étouffe et est toxique à son encontre.

J'y ai vu pour ma part deux façons de traiter la femme dans un même pays et en ai conclu que rien n'est jamais acquis dans le domaine de la condition féminine.

Femme qui se sent obligée de faire de très longues études pour assurer sa sécurité, côté arabe,  et côté français, subsistent de nombreuses zones de flou.

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