dimanche 27 mars 2016

Joyeuses Pâques à tous

Le christianisme a ceci de bien aujourd'hui, d'inclure qui veut l'être.  Par exemple, même si je n'étais pas baptisée, le fait d'écouter respectueusement une parole du Christ (perso, je ne comprends pas tout, mais j'ai confiance) et je serais accueilli(e). Je vis le Christ essentiellement comme une entité d'accueil de qui veut l'être. Pas besoin de chichis en quelque sorte.

Hier je suis allée à Arras, emportant mon Bachelard, que j'étudie. J'ai essayé de le lire dans un charmant café que voici :













 J'ai mis cette quatrième photo pour le brin de narcissisme qui me reste. Côté tête, s' il y a de plus en plus quelque chose à l'intérieur à mon avis (grâce notamment à Bachelard), de l'extérieur, la pauvre s'est fripée avec le temps et ne peut donc en aucun cas satisfaire ce brin de narcissisme qui aurait peut être eu besoin d'être un peu boosté pourtant.

La  serveuse de ce café était clairement d'origine arabe, je veux dire par là, typée à cent pour cent. Aimable jeune femme au sourire craquant de gentillesse. Hélas au bout de deux heures la patronne l'a envoyée me mettre un petit coup de pression pour que je déguerpisse à moins de consommer ; l'heure du repas allait arriver, et pour elle, de mettre les couverts. Je lui ai dit "Je dois m'en aller ?", tout en lui adressant mon sourire craquant à moi, de vieille dame, auquel elle a répondu avec un sourire de jeune femme très douce et elle m'a dit "Non non, vous pouvez rester !" Afin de ne pas lui causer de problème avec la patronne, l'idée m'est venue de lui commander une pression. Après tout, nous sommes dans le nord, les Hauts de France. Elle m'a dit "Quelle marque ?"  à quoi j'ai répondu "la plus ordinaire" sous-entendu la moins chère. Et je me suis retrouvée avec une bière qui au final m'a rendue pompette car je ne tiens pas l'alcool. Un seul verre et tout tourne. Après encore un bon quart d'heure à lire Bachelard dans un état second, je suis sortie et le refuge trouvé fut une église :






  L'après-midi, j'y suis retournée,  j'ai lu Bachelard de 13h30 à 16h40 dans la cathédrale d'Arras, car c'était en fait une cathédrale. Au bout de ce temps, il fallait préparer la soirée pascale, aussi le prêtre a parlé dans un micro pour demander aux visiteurs de quitter les lieux. J'étais comme invisible je pense car la femme qui raccompagnait les gens à la sortie allait refermer la porte avant que je ne sorte (en dernier) ; elle a sursauté quand je lui ai dit : "vous fermez ?" Est-ce Dieu est-ce diable ? a eu-t-elle l'air de se demander en me voyant apparaître bien que je ne fus point cachée et qu'elle aurait dû me voir bien avant. De retour à la maison, je fus accueillie par ce qui équivaut à un ange pour moi, Nono.




La parole trouvée sur Jubilate, lue ce matin :

http://jubilatedeo.hautetfort.com/archive/2015/10/30/esperer-avec-saint-augustin-14-5708396.html

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