mercredi 13 janvier 2016

Le roman de la rose(lien) + Photos chats + Les ultra caves d'Henri Bosco, vues par Gaston Bachelard

"Salut, c'est moi le plus beau, n'en déplaise aux vétérinaires !"

"Que non, le plus beau c'est moi et je ne fais pas d'auto proclamation comme l'autre bouffon puisque j'ai été reçu premier à tous les concours improvisés de beauté lors de consultations chez les vétos ! Soit dit en passant, ils ont fait preuve de bon goût."

"Salut ! Moi c'est Blacky, dernier arrivé dans le quartier ! La maîtresse de Nono ne me confond pas avec elle, alors que son maître si, pourtant je suis beaucoup plus jeune ! Quand c'est lui qui m'ouvre la porte, croyant accueillir la Nono j'aime chiper ses croquettes sous l'œil attendri de son admirateur de maître. Hi! hi! Cela dit, revenons au sujet qui nous préoccupe : en tant qu'anarchiste, je pense que le plus beau c'est évidemment moi, cause que je sais garder bien ronds mes yeux sous les flashs, contrairement aux deux autres vieux myopes à la rétine faiblarde. Une calamité le jeunisme !"

 "L'a pas tort le Blacky, on n'aime pas le flash dans la famille... les beaux yeux sont toujours ultra sensibles, c'est pour ça. "

"Cela dit je m'en fous du physique ! Ce qui compte c'est que je suis le plus aimable, synonyme de collant si j'ai bien compris ma bonne mémé. Là par exemple elle n'ose pas se lever par crainte de me déranger, je suis sur ses genoux."


Avant de lire ce qui a trait aux ultra caves d'Henri Bosco, vues par Gaston Bachelard, le poème du jour dans le roman de la rose :
 http://quaidebruay.blogspot.fr/2010/04/le-roman-de-la-rose.html 

LES ULTRA CAVES

Extrait du chapitre La maison de la cave au grenier, du livre intitulé La poétique de  l'espace, de Gaston Bachelard :

"Quel est alors le problème littéraire d'Henri Bosco dans la description de l'ultra-cave ? C'est de concrétiser dans une image centrale un roman qui est, dans sa ligne générale, le roman des menées souterraines. Cette métaphore usée est ici illustrée par les caves multiples, par un réseau de galeries, par un groupe de cellules aux portes souvent cadenassées. On y médite des secrets ; on y prépare des projets. Et l'action, sous la terre, chemine. Nous sommes vraiment dans l'espace intime de menées souterraines.

C'est dans un tel sous-sol que les antiquaires qui mènent le roman prétendent lier des destins. La cave d'Henri bosco aux rameaux quadrillés est un métier à tisser le destin. Le héros qui conte ses aventures a lui-même un anneau destinal, une bague avec la pierre marquée des signes d'un ancien âge. Le travail, proprement souterrain, proprement infernal des Antiquaires échouera. Au moment même où deux grands destins de l'amour allaient se nouer, mourra dans le cerveau de la maison maudite une des plus belles sylphides du romancier, un être du jardin et de la tour, l'être qui devait donner le bonheur. Le lecteur un peu attentif à l'accompagnement de poésie cosmique toujours active sous le récit psychologique dans les romans de Bosco, un tel lecteur aura, dans bien des pages du livre, des témoignages du drame de l'aérien et du terrestre. Mais pour vivre de tels drames, il faut relire, il faut pouvoir déplacer l'intérêt ou mener la lecture dans le double intérêt de l'homme et des choses, en ne négligeant rien du tissu anthropo-cosmique d'une vie humaine.

Dans une autre demeure où nous conduit le romancier, l'ultra-cave n'est plus sous le signe des ténébreux projets des hommes infernaux. Elle est vraiment naturelle, inscrite dans la nature d'un monde souterrain. Nous allons vivre, en suivant Henri Bosco, une maison à racine cosmique.

Cette maison à racine cosmique va nous apparaître comme une plante de pierre qui croît du rocher jusqu'à l'azur d'une tour.

Le héros du roman de L'antiquaire   surpris par une visite indiscrète à dû s'engager dans le sous-sol d'une maison. Mais, tout de suite, l'intérêt du récit passe au récit cosmique. Les réalités servent ici à exposer des rêves."

Gaston Bachelard

Suite de l'extrait ici-même, ce soir ou demain



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