samedi 30 janvier 2016

Les miss étant trop jolies ♥ Lucky Luke reçu avec les honneurs dus à son rang ♥ Suite de l'extrait du post précédent

Les miss étant trop jolies il faut bien que quelques-uns et z'unes se dévouent pour faire une caricature de leur minois, du coup légèrement et si gentiment dézingué (vrai, ce n'est pas si méchant)....  la Miss France de cette année prend fait et cause pour la condition des animaux, c'est juste sous le dessin de Lucky Luke,  car je suis toujours Zébra, que Phil suit également alors qu'elle court au train de Lucky Luke dans la Caravane de Morris et Goscinny.

Cliquer sur le dessin  pour l'agrandir.
http://sans-voixinfos.hautetfort.com/archive/2016/01/30/belle-initiative-5752339.html



Suite de l'extrait mis en ligne hier 29 janvier, du chapitre IV Maison et univers, p. 57 et suiv.  de Poétique de l'espace de Gaston Bachelard :

 

"Je dis ma Mère. Et c'est à vous que je pense, ô maison !

Maison des beaux étés obscurs de mon enfance.

Milosz (Mélancolie)

 

C'est une semblable image qui s'impose à la reconnaissance émue de l'habitant de La Redousse. Mais ici, l'image ne vient pas de la nostalgie d'une enfance. Elle est donnée dans son actualité de protection. Au delà aussi d'une communauté de la tendresse, il y a ici communauté de la force, concentration de deux courages, de deux résistances. Quelle image de concentration d'être que cette maison qui se "serre" contre son habitant, qui devient la cellule d'un corps avec des murs  proches. Le refuge s'est contracté. Et davantage protecteur, il est devenu extérieurement plus fort. De refuge, il est devenu redoute. La chaumière est devenue un château fort du courage pour le solitaire qui doit y apprendre à vaincre la peur. Une telle demeure est éducatrice. On lit les pages de Bosco comme un emboitement des réserves de force dans les châteaux intérieurs du courage. Dans la maison devenue par l'imagination le centre même d'un cyclone, il faut dépasser les simples impressions du réconfort qu'on éprouve dans tout abri. Il faut participer au drame cosmique soutenu par la maison qui lutte. Tout le drame de Malicroix est une épreuve de solitude. L'habitant de La Redousse doit dominer la solitude dans la maison d'une île sans village. Il doit y acquérir la dignité de solitude atteinte par un ancêtre  qu'un grand drame de la vie a rendu solitaire. Il doit être seul, seul dans un cosmos qui n'est pas celui de son enfance. Il doit, homme d'une race douce et heureuse, hausser son courage, apprendre le courage devant un cosmos rude, pauvre, froid. La maison isolée vient lui donner des images fortes, c'est-à-dire des conseils de résistance.

Ainsi, en face de l'hostilité, aux formes animales de la tempête et de l'ouragan, les valeurs de protection et de résistance de la maison sont transposées en valeurs humaines. La maison prend les énergies physiques et morales d'un corps humain. Elle bombe le dos sous l'averse, elle raidit les reins. Sous les rafales, elle plie quand il faut plier, sûre de se redresser à temps en niant toujours les défaites passagères. Une telle maison appelle l'homme à un héroïsme de cosmos. Les métaphysiques "de l'homme jeté dans le monde" pourraient méditer concrètement sur la maison jetée à travers l'ouragan, bravant la colère du ciel. Envers et contre tout, la maison nous aide à dire : je serai un habitant du monde, malgré le monde. Le problème n'est pas seulement un problème d'être, c'est un problème d'énergie et par conséquent de contre-énergie.

Dans cette communauté dynamique de l'homme et de la maison, dans cette rivalité dynamique de la maison et de l'univers, nous sommes loin de toute référence aux simples formes géométriques. La maison vécue n'est pas une boîte inerte. L'espace habité transcende l'espace géométrique."

 

 

 

 

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