mardi 19 mai 2015

Bernard

Tiens, voilà un Bernard qui "me" parle. Je n'ai aucune idée de l'apparence qu'il eut durant sa vie sur terre, mais je trouve beau ce qu'il dit :

"La mémoire est purifiée par la confession, l'esprit par la lecture, l'élan affectif ou la volonté par la prière."


Il s'agit de Bernard de Clairveaux, dans l'extrait du jour du site Jubilate Deo.

L'idée du "beau"  m'est venue à la lecture que j'ai faite ce matin de quelques lignes de Walter Benjamin qui aborde ce thème. Il pense que nombre de philosophes réduisent le beau à une apparence, or la belle apparence est pour Walter Benjamin, une sorte de signal du beau, lequel ne peut-être que voilé par la belle apparence. C'est d'une "complexitude" dont j'entrevois quelque chose, grâce à un récit de l'évangile où le Christ apparaît à quelques apôtres aux côtés des premiers prophètes sur un Mont  célèbre dont le nom m'échappe. La beauté de Jésus se révèle. Mais elle doit retrouver son voile bien vite. C'est vrai que les saints sont souvent d'apparence gracieuse, tel un signal du beau qui est voilé.

Jai gardé un lien avec l'enfant que je fus, (comme beaucoup j'espère), et peut me   souvenir de mon regard d'enfant qui perçoit "le beau". On n'est pas alors dans la séduction que peut avoir un parent sur son enfant. C'est autre chose. Le beau a une fore qui "soulève l'enfant" de telle sorte qu'il semble que la  force du beau puisse  faire des miracles sur un enfant troublé psychologiquement. Mais on dirait que ce "beau" agissant ne peut percer le voile que par moments, des moments de grâce mais qui peuvent renforcer durablement le  mental. Ensuite il y a ce que nous appelons les "miracles", et là, il s'agit d'une    métamorphose de l'être, d'un bouleversement. Signe fort   plus qu'une élection à mon sens. Si l'on n'y voit qu'une élection, le signe perd de sa force. Je pense que Walter Benjamin est d'accord avec moi sur ce point.

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