lundi 4 mai 2015

Le poème du jour

Les gens ne rient pas

et pourtant, chaque fois qu'ils le voient

il maintient à deux mains l'élastique de son pantalon

qui sinon, lui tomberait aux pieds,

dans le hall, dimanche après dimanche.

Ils s'imaginent à sa place,

moins mauvais que ne le pensait

la mère de ce Christ,  aux manières

de femen malgré lui d'un coup effarouchée.

Les gens pensent-ils à ces paroles,

qui n'avaient rien de vague :

"Chaque fois que vous verrez un homme humilié,

je serai en lui."

 Homme ou femme,

Juif ou noir. Noir et Juif.

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