mardi 5 mai 2015

Carré

Nous regardons la série sur la trois, d'une histoire qui se passe dans le pays minier du Pas-de-Calais dans les années 70. C'est un cinéma  plus valorisant pour les gens du pays minier que celui de  Dany Boon. Les gens peuvent s'exprimer sans s'exclamer "biloute" à tout bout de champ. Se sont pour les ados, des intellectuels qui même sans le bac retombent sur leurs pattes comme des chats car ils sont très doués. La gauche et la droite dans le pays minier sont clairement délimitées, tout le monde à l'air de camper sur ses positions : d'un côté les porions flirtant avec les gens du pouvoir, ingénieurs etc., de l'autre, les prolétaires qui risquent le coup de grisou. Seul un  syndicaliste semble un peu vaseux au début. Dans le pays du nord hors mines,  agricole,  les choses étaient plus floues. Des enfants de prolétaires allaient à l'école privée en primaire, et étaient  briefés  sur la bonté humaine au catéchisme. Moins conscients de la réalité des fossés entre classes sociales que ceux du pays minier, nous étions sans doute plus confiants en raison de cette relative ignorance,   naïfs,  et par là même, vulnérables  pour ceux dont les parents faisaient  l'impasse sur certains sujets, qui dans le pays minier étaient brûlants. 

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