Oiseau qui me donnes le seul bien qui vaille
quand par la campagne miroitent les lignes de l'étang
sous le secret vernis de l'air devenues les tesselles
et le calque du gel plus loin une écume de sable blanc
avec le brouillard qui va l’ouvrir coquillage dont les valves
à l’ombre du mur droit écoutent venir le bruit des feuilles
qui reprennent leurs esprits selon la fantaisie du jour
la lenteur des rides que la même lumière dore
logées dans l’empreinte de tes doigts ils modèlent
le monde jusqu’à sa perfection ils sont la trace
des premiers pas de l’homme et des tout derniers
coiffés d’azur doigts déliés délicats qui sculptez
l’ivoire lisse de tes seins chantant très doux
jamais onde n’en a porté de semblables
j’en ai fait mon refuge mon nid, Oiseau qui me donnes...
Daniel Martinez
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire